Quintal
2006-03-12 03:40:25 UTC
je cite pour éducation...ce genre de truc mérite d'être diffusé..
c'est tellement crucial et méconnu à la fois
http://www.politiquedevie.net/Justice/PierreRoche.htm
(...)
Perben, Baudis, Alègre, un nouveau volet révélé par les enfants de feu
le magistrat Pierre Roche
(...)
Faisant suite aux précédents entretiens que nous avons eus avec eux
(voir nos articles antérieurs : Nouveau rebondissement dans laffaire
Alègre ? et Dominique Perben face à la mort non élucidée dun de ses
magistrats), cest tout naturellement que Charles-Louis et Diane Roche
ont choisi le site Les Ogres pour rendre publics les aveux concernant
laffaire Alègre recueillis de la bouche même de leur père (Président
de Chambre de Cour dAppel ayant exercé à Toulouse) peu avant la
disparition de ce dernier - une disparition que rien ne semble
décidément pouvoir élucider malgré tous les efforts quils déploient
dans leur quête de Vérité depuis plusieurs années déjà.
Les Ogres
Nous avions déjà évoqué ensemble les multiples corrélations existant
entre la mort de votre père et laffaire Alègre. Mais il semble
quau-delà de tout ce faisceau de présomptions en général, vous ayez
été plus particulièrement amenés à recueillir un témoignage beaucoup
plus précis de la bouche même du magistrat en question quelque temps
avant son décès. Quen est-il ?
Charles-Louis et Diane Roche
Sil est, en effet, vrai que lon ne peut déjà pas sempêcher de
remarquer, dans un premier temps, un certain nombre de corrélations, à
la fois géographiques et temporelles, existant entre la trajectoire et
la mort de notre père Pierre Roche dune part et le dossier Alègre
dautre part, il faut de plus ajouter que le magistrat Roche
partageait déjà avec cette sombre affaire un même arrière-plan.
Et cela quil sagisse de ses débuts dans la magistrature directement
à Toulouse (ville quil connaissait dautant mieux quil y avait
précédemment accompli ses études, ainsi que son service militaire) en
tant que Substitut du Procureur de 1972 à 1978, à la grande époque de
la dynastie Baudis au Capitole ; ou encore de son amitié avec
Dominique Baudis, qui avait quasiment le même âge, ainsi quavec lun
des magistrats que lon trouve parmi les autres protagonistes cités
dans le dossier de laffaire. Sans parler, outre le fait quil a
toujours gardé des liens dans la magistrature toulousaine, des
relations qui le liaient à la pègre ainsi quau milieu de la nuit en
général et de la prostitution en particulier - tant et si bien quil
finit par se retrouver lui-même, après le divorce davec notre mère,
contraint dépouser une prostituée sur un chantage à la photo porno.
Ajoutons à cela que notre père était non seulement un corrompu dans
lexercice de ses fonctions de magistrat (et cela dailleurs dès ses
débuts toulousains) mais encore un pervers sur le plan personnel,
grand amateur de soirées orgiaques entre notables et collectionneur de
photos prises sur le vif lors de ces folles soirées. Il était même
dailleurs allé, relativement récemment, jusquà faire « balancer »
sur Internet une série de photos porno de sa 2ème femme.
Mais tous ces éléments, qui ne forment certes quun faisceau de
présomption, toutefois assez caractéristique, ne sont rien à côté des
révélations que notre père est venu nous faire avant sa disparition,
survenue le 22 Févier 2003, à laube de laffaire Alègre.
Cette disparition subite, qui na rien dun tant soit peu normal, est
intervenue dans des circonstances pour le moins obscures et dans un
contexte plus que troublant. Cest délibérément que lon nous a
dissimulé la mort de notre père, alors que nous étions sa seule
famille ; et son corps a été incinéré en toute hâte, de sorte que nous
nous sommes trouvés définitivement placés dans limpossibilité de
faire pratiquer lautopsie qui simposait en pareil cas. Lacte de
décès, quant à lui, ne mentionne aucune cause de mort, et cest là un
décès dont les causes restent indéterminées et même indéterminables, y
compris plusieurs années après sa survenance ; et cela malgré saisine
du Garde des Sceaux Dominique Perben par les 2 enfants du magistrat
haut-gradé mort en exercice sur les conditions de cette mort suspecte.
En fait, sans même parler délucider ladite mort suspecte, il semble
que la Justice se refuse à ne serait-ce quenquêter à son sujet.
Les Ogres
Avant den venir aux révélations opérées par votre père proprement
dites, on pourrait dabord se demander ce qui la, selon vous, poussé
à venir se confier à vous alors que vos relations pouvaient être
qualifiées de « tendues » ?
Charles-Louis et Diane Roche
Quoique nos relations aient été, en effet, on ne peut plus tendues (et
pour tout dire carrément conflictuelles puisque ce magistrat na
jamais cessé dabuser des pouvoirs qui étaient les siens pour harceler
impunément ses 2 enfants ainsi que leur mère depuis plus de 2
décennies), lesdites relations nont jamais réellement cessé (cest
que 20 ans de persécutions, ça crée des liens ...) et se sont
caractérisées, surtout sur la fin, par une certaine ambivalence.
En effet, notre père était un homme pétri de contradictions et qui
cultivait le paradoxe ; et cest pourquoi il lui est arrivé de se
rapprocher brusquement sans vergogne de ses têtes de quintaine
habituelles pour nous réclamer notre aide à chaque fois où, finalement
dépassé par les événements quil avait déclenchés, il avait ouvert des
portes quil ne parvenait plus à refermer. Et dans de telles
circonstances, vers qui se tourner à part vers la seule famille quil
lui reste ? Puisque nous étions, après tout, ses enfants et que, quel
quait pu être son comportement à notre égard, cet homme restait notre
père. Ainsi en fut-il, par exemple, peu avant son remariage,
entièrement causé par un chantage, et ainsi en fut-il aussi, donc, peu
avant son décès, lorsquil est venu nous trouver pour nous apprendre
des choses terribles, que nous lui avions dailleurs pas demandé - et
que nous préférerions peut-être ignorer à tout jamais, même sil ne
nous a pas vraiment laissé le choix.
Dautre part, il apparaît que le fait de ne pas garder ces secrets
pour lui seul et de les répandre de la sorte, quoiquassez
modestement, lui donnait limpression de ménager ses arrières et de se
créer des garanties contre une mort subite quil sentait approcher à
grands pas par un mécanisme quil eut à la fois le très grand cynisme
et lextrême inélégance dappeler devant nous ses « petites
assurances-vie ». Il sétait même ménagé, selon ses dires, à une
époque antérieure, toute une collection de documents compromettants
comprenant papiers, photos et films quil avait ensuite passé toute
une nuit à brûler à partir du moment où il ny voyait plus des leviers
dinfluence à sa disposition mais plutôt des bombes à retardement
susceptibles de décider certaines personnes à soccuper de son cas.
Enfin, le dernier élément - mais pas le moindre - qui a motivé notre
père à venir tout nous déballer de la sorte est que, mû par le
repentir de dernière minute de lhomme qui vient de mesurer ses
méfaits au moment où le sol se dérobe sous ses pieds, il semblait
chercher à sauver son âme, en quelque sorte, in extremis.
Mais nous doutons très fortement que le fait de nous exposer ces
connaissances aussi potentiellement néfastes pour la santé du «
sachant » ait été le meilleur moyen dy parvenir.
Les Ogres
Pouvez-vous nous en dire plus sur ce que votre père vous a appris en
substance avant de se trouver réduit au silence par un décès prématuré
?
Charles-Louis et Diane Roche
Cest très simple : nous avons été parmi les premières personnes à
être mis au courant non seulement de laffaire Alègre, mais encore
dune partie de ses dessous ; et cela par lun de ses protagonistes
qui, outre son statut de magistrat, nest autre que notre père -
lequel ne devait pas survivre bien longtemps à de telles révélations.
Si lon synthétise ses propos, forcément quelque peu désordonnés sur
le moment, le tableau de la situation quil nous a dépeint est le
suivant :
Il nous a parlé dun groupe secret et relativement informel, basé dans
la ville de Toulouse (où il a exercé), auquel il avait eu le malheur
dappartenir et dont il semblait impossible de sortir une fois que
lon avait mis le doigt dans un tel engrenage. Ce groupe rassemblait
des personnalités de la « bonne société », haut placées dans
différentes sphères : notre père a certes mentionné le monde
judiciaire (où lon recrutait paraît-il beaucoup, et pas seulement
parmi les magistrats, puisque même certains hauts dignitaires de la
police étaient considérés comme des recrues de choix) ; mais à
lentendre, étaient aussi concernés des sphères aussi différentes que
la Politique, la Finance ou encore le monde médical, et plus
généralement des gens qui comptent dans les secteurs les plus divers -
ainsi y aurait-il eu, parmi les participants, et pour prendre quun
dernier exemple, quelques universitaires. Il nest bien entendu pas
question de prétendre ici que tous les « notables » appartiennent à un
tel groupe (très loin de là) : disons plutôt, a contrario, que seuls
des notables y sont acceptés et sont susceptibles dêtre approchés
pour être attirés dans son orbite comme - ce fut le cas pour notre
père.
Les Ogres
À quelles activités votre père sest-il livré à loccasion de son
appartenance à ce groupe ?
Charles-Louis et Diane Roche
Il nous a dit que le but premier du groupe en question navait rien
dutilitaire - dautant que les membres qui le composent sont des gens
qui ont déjà réussi dans la société -, mais que le propos était
plutôt, à la base et à la manière du premier club de loisirs venu, de
réunir des personnes partageant les mêmes « centres dintérêt » afin
de favoriser les échanges en rapport avec ceux-ci, et surtout afin de
pouvoir sy adonner en commun.
Le problème est que le groupe en question na strictement rien à voir
avec un club de philatélie, puisquil réunit plutôt des notables
amateurs de sensations fortes dont le hobby consiste à mêler, lors de
leurs réunions, des pratiques aussi diverses quuniformément
dégoûtantes, et où lon trouve en conjonction et pêle-mêle la
sexualité de groupe, le sado-masochisme, lautomutilation et la
consommation de drogues.
Quant à linfluence que ne manque pas dexercer ce groupe, à la fois
du fait de linfluence individuelle de chacun de ses membres dans la
sphère au sein de laquelle il évolue et de par le fonctionnement de
ces derniers de concert, en réseau, elle se trouve consacrée, aux
dires de notre père, à la dissimulation a priori des activités «
festives » du groupe en question ainsi quà couvrir, en aval,
déventuels scandales qui pourraient résulter de son existence même et
à étouffer les différentes affaires que ne manqueraient pas
doccasionner par les agissements qui sy déroulent.
Les Ogres
Est-ce à dire que ce groupe servirait de cadre à des activités
criminelles ?
Charles-Louis et Diane Roche
En effet, au-delà du problème moral que peut causer lexistence même
dun tel groupe et sa composition (songez par exemple que notre père,
qui a passé plusieurs décennies à juger les autres et à pérorer, tel
le grand inquisiteur distribuant les leçons de morale, nous a avoué en
avoir été membre actif), il y aurait dans ses activités un fort aspect
criminel, qui va bien au-delà des liens avec la pègre.
Puisquil ne serait pas rare que ces soirées dégénèrent pour finir par
déraper complètement, une certaine forme de frénésie faisant
dailleurs apparemment partie de leur essence ; et pour ce qui est des
conséquence : certaines soirées sachèveraient sur un nombre de
participants en vie à leur terme inférieur au nombre initial de
ceux-ci - et cela parfois par accident non anticipé, et dautres fois
de manière parfaitement préméditée.
Les Ogres
Mais enfin, votre père vous a-t-il décrit plus précisément ce quil se
passe, au juste, dans ces mystérieuses soirées si « spéciales » ?
Charles-Louis et Diane Roche
Nous allons dessayer dordonner quelque peu pour vous le fatras
plutôt hétéroclite de ce que nous a livré notre père à ce sujet là,
puisque le catalogue des pratiques mises en uvre paraît très
éclectique, si bien que ces séances semblent constituer une sorte de
fourre-tout dans lequel tout pervers bien gratiné devrait pouvoir
trouver son bonheur.
Il y a apparemment des sortes de cérémonies animées par un célébrant,
comme sil sagissait dune secte où don ne sait trop quel culte.
Cest au cours de ce genre de soirées que sont pratiqués des sortes de
rituels allant du sacrifice dun animal à lhomicide pur et simple
(cest en tout cas ce que notre père prétendait avoir vu de ses yeux),
en passant par dautres joyeusetés telles que la scarification de
ladepte.
Ce qui nous amène aux aspects les plus sombres des soirées plus «
communes » (moins « solennelles »), où la célébration commence par une
partie fine entre bourgeois au terme de laquelle on en vient à des
choses terriblement plus sérieuses, plus extrêmes, qui ont toutes pour
point commun de tourner autour du thème de la mortification de la
chair.
Notre père nous évoquait entre autres des images de chairs
transpercées, de brûlures de cigarettes ou de personnes attachées pour
une séance de torture - parfois réclamée par un malade consentant et
parfois administrée à une victime involontaire, mais qui naura plus
loccasion daller sen plaindre ultérieurement.
Les Ogres
Comment expliquez-vous, dans ces conditions, que les activités dun
tel groupe soient restées secrètes à ce jour ?
Charles-Louis et Diane Roche
Tout dabord par lextrême prudence qui ne peut quanimer un groupe
qui sait à quel point ses activités doivent, au-delà même de la simple
discrétion, rester absolument secrètes.
Ainsi notre père nous expliquait-il que les proies du groupe en
question étaient toujours sélectionnées parmi les couches les plus
isolées de la population et les catégories de gens les moins
susceptibles de causer un quelconque émoi ou dattirer une quelconque
attention en cas de volatilisation pure et simple. Ce qui revient à
dire que, sauf « pêche miraculeuse », nos tortionnaires en col blanc
navaient pas grandchose de plus à se mettre sous la dent que des «
clodos » (cest une citation de notre père), des prostituées (parfois
mineures, nous a-t-il précisé) et, dans certains cas, des étrangers en
situation irrégulière (y compris des enfants).
Alors même si une telle prédation ne suffit peut-être pas à tout
expliquer à elle seule, il y a probablement un parallèle plus
quédifiant à en tirer avec les 190 morts mystérieuses classées à la
va-vite qui ont marqué, rien quà Toulouse, les années Alègre. Que
lon songe, par exemple, à ce que lon pouvait lire dans la presse au
sujet dune femme que lon avait retrouvée, si notre mémoire est
bonne, à la fois ligotée, baillonnée et étranglée. Ce qui navait pas
empêché la police de conclure à un suicide contre vents et marées,
malgré toutes les protestations, et pour tout dire contre toute
évidence.
Les Ogres
Avez-vous interrogé votre père sur la question du mobile de tels actes
qui seraient imputables à ce groupe ? En dautres termes, quest-ce
qui pourrait pousser des notables, même nihilistes, à se compromettre
de la sorte dans un réseau spécialisé dans lorganisation périodique
dactes de barbarie ?
Charles-Louis et Diane Roche
Notre père nous a étalé les principes de base dune pseudo-philosophie
de bazar censée justifier tous les débordements, quil prétendait
dinspiration Nietzschéenne et qui sous-tendrait tout ce qui se passe
dans ce groupe.
Il y était pêle-mêle question de promesses de dépassement de soi,
dascension personnelle au-delà de la condition humaine et de
libération ultime de lindividu par la transgression de tous les
tabous, ainsi, accessoirement, que de jouissance sans limites par la
saturation des sens. Une sorte de culture de lexpérience illimitée et
de la sensation poussée jusquà la douleur.
Bref, tout un discours amphigourique visant à banaliser les pratiques
les plus innommables.
Les Ogres
Votre père vous a-t-il appris quoi que ce soit de plus en rapport avec
cette organisation à laquelle il aurait appartenu ?
Charles-Louis et Diane Roche
A vrai dire, « organisation » est un bien grand mot puisque, sil faut
len croire, il se serait plutôt agi dun groupe quil qualifiait
lui-même d « informel », dune sorte de nébuleuse aux contours
relativement flous et dont le seul semblant de structuration était
entièrement basé sur les relations et les liens inter-personnels
unissant chacun des membres à lun ou plusieurs des autres notables du
groupe, du réseau.
Autant dire que ladmission dans ce cercle très fermé se faisait
uniquement par cooptation et exclusivement sur parrainage ; et que
cette coterie, tout ce quil y a de plus officieuse, ne risquait pas
dêtre dûment déclarée en préfecture sous une quelconque forme
associative - de même que les syndicats du crime omettent de
sinscrire au registre du commerce et des sociétés.
Notre père nous avait en outre brièvement raconté que les « séances »
se tenaient dans des lieux variables, des sortes de caves dimmeubles
toulousains ou des environs. A ses dires, certains de ces lieux
étaient équipés de tout lattirail du parfait petit Torquemada. Il
sest cependant bien gardé de nous situer plus précisément
lemplacement exact de ces « lieux réservés ».
Sur un plan plus périphérique, notre stupéfaction fut à son comble
lorsque notre père évoqua devant nous le spectre dun trafic de videos
illégales séchangeant sous le manteau à des prix astronomiques et
dont le sujet était lhumiliation bientôt suivie de la torture et de
la mise à mort du premier rôle bien involontaire.
Les Ogres
Sil est vrai que ces différents éléments semblent attester de faits
gravissimes et projeter un jour nouveau sur le contexte dans lequel
sinscrit le dossier Alègre, et cela dautant plus à la lumière des
circonstances entourant la mort du magistrat qui vous a fait ces
révélations, qui nétait autre que votre père, il napparaît, du moins
à ce stade du raisonnement, que peu déléments précis permettant
détablir un lien direct entre laffaire Alègre dune part et les
révélations opérées par votre père dautre part. Pour préciser notre
question, ce dernier a-t-il été amené à fréquenter des personnes dont
les noms ont été cités dans ce dossier - ce qui, en loccurrence,
serait particulièrement significatif de son implication dans ce magma
?
Charles-Louis et Diane Roche
Notre père était en effet une relation (au bas mot, en fait un ami) de
2 des principaux protagonistes de cette sombre histoire : dune part
une personnalité politique de premier plan et dautre part lun de ses
collègues magistrats quil connaissait depuis lépoque où celui-ci
était, dans la 2ème moitié des années 80 et avant de devenir Substitut
du Procureur à Toulouse, juge dinstruction à Rodez ; tout comme notre
père était aussi, dans le même ressort juridictionnel, lami intime de
Kubiec, le Procureur de Millau au début des années 80, dailleurs
lui-même natif de Rodez, et qui était par rapport à Pierre Roche un
vieux camarade de promotion de lEcole Nationale de la Magistrature -
ainsi lavait-il invité, à lépoque, au mariage avec notre mère.
Ce nest, bien entendu, pas par hasard que nous évoquons ce dernier
magistrat, puisque ce Kubiec là se trouve être par ailleurs - comme le
monde est petit - un ami et ancien collègue de juridiction de lautre
magistrat qui a largement été évoqué en rapport avec laffaire Alègre
(ce qui lui a dailleurs paradoxalement valu une mutation à la Cour de
Cassation), Kubiec et ledit magistrat sétant connus dans le ressort
dAgen - où le premier, qui était Substitut Général, exerça sous
lautorité directe de lautre, lequel était Procureur Général dans
cette même ville avant daller exercer les mêmes fonctions à Toulouse.
Et voilà quun peu plus tard, nous retrouvons le même Kubiec Procureur
à Montauban à un moment où son vice-procureur nest autre que ... le
1er magistrat dont nous avons abordé le cas plus haut, à savoir
lancien Substitut du Procureur de Toulouse qui serait en rapport avec
laffaire Alègre, et qui était lami personnel de Pierre Roche.
Cest-à-dire que pour nous résumer, Kubiec a été à la fois un proche
des 2 magistrats dont les noms ont été cités dans laffaire Alègre,
dont il fut respectivement le subordonné immédiat et le supérieur
immédiat, et cela sur plusieurs années à chaque reprise et chaque fois
dans le Sud-Ouest de la France. Or cétait à la fois un camarade de
promotion et un ami proche de Pierre Roche - lequel Pierre Roche meurt
bizarrement au moment où il lève le voile sur tout un pan ... de cette
même affaire Alègre.
La boucle est bouclée ; et comme le dit le vieil adage, les amis de
mes amis sont mes amis.
Ajoutez à cela que notre père était aussi lami personnel dun autre
magistrat, qui était Substitut Général à Toulouse au début des années
2000, et cela depuis les années 1990, après y avoir dabord été nommé
1er Substitut en 1989 ; et que le Substitut Général en question, que
notre père avait connu à loccasion de sa propre affectation à la Cour
dAppel de Rouen (lautre étant à ce moment là Juge dInstruction dans
le ressort du Havre, qui dépend de Rouen), est à la fois le 3ème
magistrat cité dans le dossier Alègre et le subordonné immédiat du
Procureur Général de Toulouse à cette époque - lui aussi dans le même
cas.
Nous pouvons même vous préciser que notre père connaissait dès cette
époque, en plus du bonhomme, la future femme de ce dernier, elle aussi
magistrat exerçant au Havre dans le même azimut temporel - elle devait
finir par y devenir Vice-Présidente. Et cest donc au Havre que notre
père fit la connaissance de ces 2 futurs époux judiciaires qui
allaient unir leurs trajectoires, y compris sur le plan professionnel,
et se retrouver tous les deux, aux début des années 2000 et depuis les
années 1990, magistrats à Toulouse - lui Substitut Général cité dans
le dossier Alègre et elle dabord Vice-Président du TGI puis le
rejoignant à la Cour dAppel en tant que Conseiller. Dans ces
conditions, et si lon considère ce dernier couple en plus de ce qui a
déjà été dit, comment ne pas convenir quil y a décidément trop de
corrélations pour quelles puissent un tant soit peu sexpliquer par
une simple série de hasards et autres coïncidences impossibles ?
Dautant que toutes ces informations nous furent directement balancées
en pleine figure par un père aux abois qui avait une vision globale du
puzzle.
Et précisons tout de suite que si, narrée de la sorte, cette étude
comparative de trajectoires dans les rouages du système judiciaire du
Sud-Ouest peut certes paraître, du moins en 1ère approche, quelque peu
absconse, nous tenons à la disposition de toute personne intéressée
ainsi que de la presse un tableau on ne peut plus clair sur les liens
étroits ainsi que les corrélations professionnelles, géographiques et
temporelles unissant les différents magistrats membres de la partie du
réseau de notre père qui est en rapport avec laffaire Alègre.
Dailleurs, il semble que lon pouvait toujours compter sur notre père
pour impliquer ses réseaux personnels dans les affaires les plus
pestilentielles au centre desquelles il se trouvait.
Ainsi nest-ce pas par hasard que le juge dinstruction quil a
dernièrement déchaîné contre ses 2 enfants et leur mère était non
seulement son subalterne direct, juge dinstruction à Mende - ville à
la Maison dArrêt de laquelle on retrouve ... Patrice Alègre, qui y
fut quelque temps consigné alors que lon se gardait obstinément de
dépayser son dossier strictement toulousain ; et ville dépendant de la
Cour dAppel de Nîmes, à laquelle notre père était Président de
Chambre pendant toute cette période. Ledit juge dinstruction, par
ailleurs spécialisé dans le « muselage » dassociation anti-pédophile
dénonçant les complicités judiciaires locales dans la révoltante
affaire du martyre de la petite Kelly, était de plus un ami biterrois
de notre père qui a toujours eu son domicile familial à Béziers -
ville où le juge dinstruction en question a commencé flic avant de se
retrouver maintenant envoyé par sa hiérarchie à Fort-de-France afin de
le « mettre au vert » par rapport à notre affaire et de couper court
aux nombreuses questions que ses activités ces dernières années en
tant que magistrat ne manqueraient pas de soulever.
Dernier exemple, entre mille : les 3 procureurs (pas moins) mobilisés
contre sa famille par notre père dans laffaire Roche. Puisque lon y
trouve tout dabord le Procureur de Mende, qui a diligenté toutes les
poursuites initiales et qui est encore un subalterne de Pierre Roche,
et qui fut, lui aussi, déplacé préalablement à notre procès pour être,
peu après, remplacé ... par une vieille connaissance, comme par
hasard, des protagonistes judiciaires cités dans le dossier Alègre ;
car il faut bien se rendre à lévidence : le nouveau Procureur de
Mende est de retour en Métropole après une affectation dans les îles
(lui aussi) qui fait suite à un poste de « Substitut placé auprès du
Procureur Général » à Toulouse, occupée depuis la mi-1999 - un poste
qui fit de lui, pendant un certain temps, le subordonné immédiat du
Procureur Général Volff, aux côtés du Substitut Général Jean-Jacques
Ignacio, les 3 étant des supérieurs hiérarchiques au sein du Parquet
de Marc Bourragué, à lépoque encore simple Substitut du Procureur à
Toulouse ; quant au 3ème Procureur mobilisé contre nous, il nest
autre que le Proc dAvignon - Avignon dépendant là encore de la Cour
dAppel de Nîmes et ledit Proc étant, comme par hasard, un ancien
Proc de Béziers, où il avait fait ami-ami avec Pierre Roche, et dont
les différents procureurs se sont toujours uniformément refusés à
engager de quelconques poursuites contre leur cher ami et supérieur
alors que ce dernier sest à plusieurs reprises rendu coupable à notre
encontre de délits irréfutablement constitués et passibles de prison
pour lesquels les plaintes ont toujours été portées, pour finir
aussitôt à la corbeille à papiers, pour ne pas dire au broyeur.
Bref, cest le réseau. Le tout cautionné par les plus hautes autorités
puisque Perben sest même refusé à ne serait-ce que poursuivre (sans
même parler de le sanctionner) un trafic dinfluence patent que nous
avions pu lui prouver entre notre père et lun de ses collègues
montpelliérains, compagnon de promotion de lENM et ami de toujours.
Alors, pour en revenir au versant Alègre des réseaux de notre père,
quand vous considérez que ce dernier était lami personnel des 2
principales personnalités du monde politique et judiciaire ainsi que
dun magistrat additionnel qui ont tous les 3 leur nom figurant dans
le dossier, dont le magistrat chez qui Alègre venait prendre lapéro
(à qui ce même Alègre fut dailleurs présente par un ami commun «
connu dans les milieux de la cocaïne toulousaine », comme lont révélé
les investigations médiatiques à lépoque), et quand vous constatez à
quel point tout finit par coïncider dans le magma Alègre lorsquon le
complète par les pièces du puzzle en rapport avec notre père, quil
sagisse de ses déclarations ou des éléments factuels énoncés plus
haut, il y a de quoi se poser de sérieuses questions. Ajoutez à cela
le fait que Kubiec soit à la fois si proches des 3 protagonistes
judiciaires de ce dossier : nous ne croyons pas au hasard, et voilà
qui défie toutes les probabilités.
Nous ne prétendons bien évidemment pas tout savoir. Et nous ignorons
même si un jour toute la Vérité sera enfin connue. Mais nul doute dans
notre esprit, au vude tous ces éléments, que notre père est, en
quelque sorte le « chaînon manquant » dans laffaire Alègre, et le fil
sur lequel il faut tirer pour dévider enfin toute cette pelote.
Les Ogres
Il est vrai que tout cela est très troublant. Et lon imagine le choc
que cela a dû être pour vous, que de recevoir de telles révélations,
qui plus est de la bouche dun père.
Charles-Louis et Diane Roche
En effet, choqués est bien le mot qui convient.
Et cest peu de le dire, puisque nous fûmes complètement abasourdis
par la teneur de telles révélations, auxquelles rien naurait
décidément pu nous préparer. Mais tout cela nétait rien comparé à
létat dagitation et de nervosité qui animait notre père. Celui-ci,
très vieilli, était visiblement terrorisé et en proie à une panique
dautant plus grande quil semblait savoir exactement de qui il
encourrait le courroux et à qui il avait affaire.
Dune extrême méfiance, il nous a dailleurs affirmé que ses faits et
gestes étaient surveillées,et quil fallait, notamment, se méfier
comme de la peste du téléphone - surtout des téléphones portables qui
servent à pister leurs propriétaires et qui permettraient même
découter ces derniers à leur insu, y compris hors communication.
Les Ogres
Faut-il en déduire que votre père craignait pour sa vie ?
Charles-Louis et Diane Roche
Très clairement, oui. Et il faisait beaucoup plus que prendre les
alarmes, sentant sa fin prochaine arriver.
Chez lui à Béziers, il avait dailleurs fait déplacer son bureau à la
cave par crainte de se faire « shooter » par la fenêtre et nous avait
dit travailler désormais à domicile le plus possible sur ses dossiers
ramenés du bureau pour minimiser à la fois ses déplacements et sa
présence dans les locaux judiciaires.
Plus explicitement encore, notre père nous a par avance annoncé sa
mort prochaine comme probable et nous a raconté quil avait passé
toute une nuit (une nuit entière) à brûler lui-même (puisque la
poubelle et le broyeur étaient apparemment insuffisants) toutes sortes
de documents, photos comprises, à quelque temps de sa mort - ce qui ne
lui a, semble-t-il, nullement permis de sauver sa tête et a peut-être
même accéléré les choses.
Peu de temps après, cette mort, qui arrangeait par ailleurs les
factions les plus diverses parmi tous les gens qui orbitaient dans la
nébuleuse Roche, le foudroyait subitement et nous ne devions plus
jamais le revoir, pas même mort, puisque son corps fut précipitamment
incinéré derrière notre dos dans les circonstances que lon sait et
sachant, soit dit en passant, que notre père avait toujours été,
jusque dans ses derniers jours, résolument hostile à lincinération -
de même avait-il tenu à nous préciser, anticipant apparemment sur les
futurs possibles envisageables, quil ne risquait absolument pas de se
suicider et que ses freins étaient parfaitement en état. Cétait en
2003 - année que lactualité judiciaire a passé sous le signe de
Patrice Alègre.
Les Ogres
Même si nul ne peut nier que cela fait maintenant plusieurs années que
vous remuez ciel et terre, et sans vous épargner aucun effort pour
connaître la Vérité sur la mort de votre père, pourquoi avoir tu les
révélations quil vous a confié peu avant sa mort, à la fois durant la
période qui a précédé ce décès et aussi a posteriori, jusquà
aujourdhui ?
Charles-Louis et Diane Roche
Tout dabord à sa demande, puisque notre père, qui avait ses raisons,
nous a lui-même fait jurer de garder tout cela pour nous, insistant
même sur le fait que la divulgation de ces informations pourrait
augmenter les probabilités de concrétisation des menaces quil savait
peser sur lui - et il nétait certes pas question pour nous de mettre
un tant soit peu en danger la vie de notre propre père.
Il ajoutait, de plus, comme pour sassurer que nous nen parlions
jamais à quiconque que, contrairement à lui, nous ne connaissions pas
ces gens, quil les savait capables de tout et que faire état de ce
type de connaissances interdites risquerait fort de nous mener
nous-mêmes à notre propre perte.
Aussi avons-nous, jusquà aujourdhui, tenu la parole que nous avions
donnée à ce père dont nous avions manifestement sous-estimé à quel
point ses craintes étaient fondées. Et nous avons dautant plus
respecté ce vu de silence que nous avons jugé navoir aucune raison
de nous exposer inutilement du fait que ce magistrat, et non des
moindres, qui plus est concerné au premier chef, nous a lui-même fait
jurer de nous taire, et sachant quil avait dailleurs des
possibilités immensément supérieures aux nôtres en matière de
mobilisation judiciaire.
Enfin, un dernier motif - mais pas le moindre - est que nous ne
souhaitions pas (et que nous ne souhaitons toujours pas) endosser un
tant soit peu ou reprendre à notre propre compte des déclarations qui
ne sont pas les nôtres, que nous ne lui avons jamais demandé et qui
constituent avant tout un simple témoignage - témoignage qui semble
tout de même présenter toutes les garanties en termes de crédit et de
crédibilité, mais que nous nous sommes contentés de recueillir et
aujourdhui de rapporter sans quil nous soit toutefois possible de
garantir sa véracité totale - même si tout dans le déclenchement
postérieur de laffaire Alègre semble concourir pour indiquer que ce
témoignage recèle au bas mot une large part de Vérité.
Les Ogres
Aujourdhui, vous avez décidé de révéler tout cela au grand jour, ce
qui est tout à votre honneur. Mais quest-ce qui vous a finalement
convaincu de briser enfin la Loi du Silence ?
Charles-Louis et Diane Roche
Il y a tout dabord le fait que nous nous sentons nous aussi assez
menacés, et ce dautant plus que tout le monde finit par savoir, à
notre époque, à quel point un système qui se sait sale, ne fut-ce que
par certains de ses membres, est prêt à toutes les outrances pour
faire taire des gêneurs, même quand ils nen demandaient pas tant.
Dailleurs, comme notre père le disait lui-même, la seule chose que
craignent ces gens-là, cest la Vérité.
Et il semble que cette affaire soit loccasion quattendaient tous les
hommes de bonne volonté de faire enfin uvre de Salubrité Publique.
Et puis, surtout, sur un plan plus personnel, il a fini par nous
apparaître on ne peut plus clairement, alors que nous aurions dabord
souhaité, ne serait-ce que pour la mémoire de celui qui reste notre
père, éviter de renverser de la sorte sur la place publique les
poubelles de la République, à quel point il était absolument
indispensable, y compris pour des raisons morales et par respect pour
toutes les victimes, de dévoiler enfin les informations qui nous sont
littéralement tombées dessus si nous voulons avoir une chance de
connaître un jour la Vérité sur la mort de Papa.
Les Ogres
Certes, on saisit que votre père, se repentant, mais un peu tard, de
ses accointances avec ce milieu toulousain ait pu représenter une
menace pour les personnes quil a évoquées devant vous, surtout en
étant éventuellement prêt à les dénoncer, en tout cas en
transgressant, ne serait-ce quavec vous, le secret pesant sur la
question de leur existence.
Mais on perçoit mal, jusquici, le lien de causalité qui aurait décidé
ces éventuels meurtriers ou leurs commanditaires à passer à laction.
Pourriez-vous nous éclairer à ce sujet ?
Charles-Louis et Diane Roche
Tout à fait. Cest très simple, et nous allions dailleurs y venir.
En fait, notre père serait probablement encore en vie à lheure
actuelle et naurait jamais ressenti le besoin de venir nous déballer
tout cela sil ne sétait pas trouvé pris dans un enchaînement de
circonstances résultant du fait quil sest de lui-même placé dans une
situation intenable par un certain nombre dextravagances auxquelles
il sest livré à partir de lété 2002 et jusquà sa mort en Février
2003.
En effet, celui-ci sest retrouvé au centre dune grotesque affaire de
fesses qui nest, dans tout ce magma, que larbre qui cache la forêt
et qui a consisté pour lui à faire publier sur Internet des photos
porno de la prostituée quil a dû épouser sur un chantage avant de
déchaîner sous ce prétexte contre sa famille les pires persécutions en
tentant de nous faire porter le chapeau alors que notre innocence est
prouvée (cest une affaire qui est davantage détaillée sur le site Web
www.affaireroche.com). Et cest à loccasion de cette première
affaire, qui fut, en quelque sorte, le grain de sable qui fait
dérailler toute une mécanique, que notre père sest attiré des
attentions dont il se serait bien passé, et qui semblent avoir causé
sa fin.
Car les sites en question, ayant échappé à son contrôle, et la presse
sintéressant énormément à cette affaire (il nous a dailleurs dit
avoir été « harcelé » téléphoniquement par un grand nombre de
journalistes - tous types de médias confondus - à partir de lété
2002), notre père a craint davoir lui-même causé la ruine de sa
propre carrière et, se repliant sur ses vieux réflexes de
maître-chanteur, il a battu le rappel de ses troupes pour obtenir que
ce scandale ne sorte jamais dans les médias. Ce à quoi il réussit
grâce aux pressions quil exerça sur un vieil ami et compagnon de
frasques doté dune forte influence sur la sphère médiatique en
général et plus particulièrement sur son versant audiovisuel.
Il semblerait, par la suite, que son assassinat, si cen est bien un,
puisse avoir été causé par la conjonction de 2 mobiles :
- dune part, cela faisait plusieurs décennies que notre père était,
tel un dragon sur le tas de dossiers, photos et autres documents quil
sétait patiemment ménagés - et Dieu sait si le chantage est une arme
à double tranchant qui, si elle peut être source de bénéfices à court
terme, peut se révéler extrêmement nocive à plus long terme pour celui
qui la manie ;
- et dautre part, le fait quil attirait décidément trop
lattention et quil se retrouve placé par ses extravagances en point
de mire dun grand nombre de journalistes commençant à enquêter autour
de lui et de son passé, et susceptibles de finir par exhumer des
vérités qui dérangent certaines personnes ne pouvait être quune
motivation supplémentaire pour leur couper lherbe sous le pied et
faire place nette par un petit « nettoyage » de lindividu qui pose
problème.
La machine était en train de semballer. Et ce magistrat était
clairement le nud du problème. Autant dire que ses anciens amis - ses
nouveaux ennemis - ont pu être fortement tentés de trancher ce nud
gordien, sautant à la conclusion que, sans magistrat scandaleux, il
ny aurait pas de scandale.
Dominique Baudis
Sur TF1 : "Prendre à la gorge la calomnie".
Les Ogres
Dautre part, nous avons cru comprendre que vous êtes en possession
dun dossier pénal, dun dossier dinstruction officiel de la Justice
apportant, au moyen des pièces quil contient, des éléments
supplémentaires « officialisant » en quelque sorte ce volet Roche de
laffaire Alègre.
Charles-Louis et Diane Roche
Tout à fait - et le dossier en question nest autre que celui de
laffaire Roche (www.affaireroche.com), dans lequel ce magistrat
essaye de faire porter le chapeau à sa famille dans ses propres
manigances de mise en ligne de photos porno de sa 2ème femme.
Outre les 2 pièces officielles évoquant dans ce dossier, quant à la
mort de notre père, un « assassinat », il y a un certain nombre de
pièces supplémentaires évoquant ses liens avec laffaire Alègre. Et si
ces liens sont évoqués, parfois avec des pincettes, mais en tout cas
comme sils étaient plus ou moins déjà connus du rédacteur judiciaire
de chacune des pièces considérées, on peut en conclure quils sont
assez établis pour être parfaitement connus des « sachants », comme si
cela pouvait finir par devenir un lieu commun.
Et puis, au-delà de ces liens qui hantent périodiquement cette
procédure, un sous-ensemble des pièces en question constitue une
petite trame parallèle en rapport, relativement curieuse, dans
laquelle la 2ème femme de notre père prétend avoir reçu un appel
téléphonique tout à fait étrange, émanant dun mystérieux
interlocuteur la questionnant sur les liens entre Pierre Roche
laffaire Alègre et laccusant de savoir qui a tué son mari. Le tout à
lété 2003, en plein tourbillon médiatique Alègre. Là-dessus, son
avocat fait une demande dactes visant à lidentification du corbeau
dans laquelle il indique 2 périodes dappel possibles différentes et
dans laquelle il souligne de lui-même lintérêt de ces questions,
tenant à rappeler que notre père (dont il était par ailleurs lami et
devant lequel il a plaidé durant les 16 années où ce dernier a été en
poste à Nîmes) avait été, dans le passé, en fonction au parquet de
Toulouse.
Le même avocat revient par la suite à la charge pour donner 2 autres
dates différentes des 2 premières. Le tout a donné lieu à Commissions
Rogatoires, réquisitions et à tout un cirque à lavenant retracé par
une multiplicité de pièces. Et voilà quaprès avoir remué ciel et
terre pour rien, on saperçoit que lappel en question napparaît sur
aucun listing téléphonique. Doù il ressort que cet appel fantôme,
inventé de toutes pièces par la 2ème femme de notre père, était en
fait une provocation, qui sest révélée vaine, visant à essayer de
savoir ce que nous savons sur son implication dans laffaire Alègre.
Dailleurs, il semble que la campagne dacharnement judiciaire et de
persécutions policières dont nous persistons à être victimes,
initialement lancée contre nous au prétexte des sites Web
pornographiques de notre père, a en fait été déchaînée contre nous
parce que lon redoutait que nous ne rendions publiques ces
informations, que nous ignorions en fait au départ, et dont nous avons
par la suite eu connaissance à cause de tous les remous déjà provoqués
par laffaire des sites Internet.
Il fut aisé détablir, dès le débarquement en force dans notre maison
de 5 barbouzes armés de la Brigade de Répression du Banditisme, que
cette affaire idiote de sites Internet nétait quun prétexte pour
venir fouiller notre dossier Roche, nous faire subir des
interrogatoires et senquérir de ce que nous savions des activités de
notre père au cours des 20 dernières années. Et par la suite, quand
vous voyez que notre dossier a mobilisé en nombre les services de
police, de justice et de gendarmerie les plus divers, et cela que ce
soit au plan régional, national et même international (y compris
INTERPOL dans 4 pays et le FBI américain - preuves papier à lappui)
et que nous nous trouvons face à un tel déploiement de forces pour une
affaire à la base aussi grotesque, il devient évident que cétait, dès
le départ, un dossier qui en cachait un autre.
Les Ogres
Dernier point, enfin, mais qui est loin dêtre le moindre : certains
éléments pointeraient sur une possible implication du Garde des Sceaux
Dominique Perben dans ce « magma Roche ». Quavez-vous à déclarer à ce
sujet là ?
Charles-Louis et Diane Roche
Tout dabord que Dominique Perben est en effet impliqué dans laffaire
Roche puisque la Chancellerie sest laissée aller à donner des
garanties écrites dimpunité à notre père, quil était apparemment
absolument indispensable de rassurer en pleine panique, avant quil ne
commette des extravagances qui nauraient pas été réparables par la
suite. Mais cest là une implication qui est bien davantage détaillée
à la rubrique « le ministre impliqué » du site www.affaireroche.com.
Peu de temps après sêtre vu signifier ces garanties exceptionnelles
et à notre connaissance inédites, Pierre Roche allait mourir.
Ajoutez à cela que Perben sest de lui-même impliqué dans le dossier
Alègre par linterventionnisme dont il a fait preuve, puisquil sest
empressé, après avoir « exfiltré » le Procureur Général Volff,
récompensé de ses bons offices par une « promotion-sanction » (sic) à
la Cour de Cassation, de faire opérer la nomination-parachutage sur
place de Michel Barrau, qui recrée un cocktail détonnant avec lavocat
de Dominique Baudis, Francis Szpiner - par ailleurs avocat de Chirac
et ... avocat de lEtat de Djibouti dans la sombre affaire de la «
disparition » du juge ... toulousain Bernard Borrel (note des Ogres :
se reporter, à ce sujet là, à notre précédent article sur létrange
parrallélisme que lon peut établir entre la disparition de Borrel et
celle de Roche). Bref, le même duo infernal que dans laffaire des HLM
de Paris à lépoque où Michel Barrau, affectueusement surnommé «
leffaceur » par ses collègues, était Procureur de Créteil en charge
de la plupart des dossiers brûlants pour Jacques Chirac instruits par
le juge Halphen - qui na pas hésité à accuser directement ledit
Procureur davoir systématiquement fait obstacle à ses investigations
et davoir tout simplement fait disparaître les affaires « sur ordre »
dans son livre Sept ans de solitude.
Et sitôt le parachutage de Barrau réalisé, Perben lui donne ordre
douvrir une enquête sur le non-respect du secret de linstruction
dans cette affaire - en termes moins châtiés, lordre du jour est de
couvrir tout ce qui était en train déclater par la chape de plomb de
la Loi du Silence et de sassurer que ce qui doit rester « secret » ne
soit jamais connu du Peuple.
Tout cela fut dailleurs publiquement dénoncé par le Député Arnaud
Montebourg, qui na pas hésité à écrire directement à Perben pour
laccuser frontalement de chercher sciemment à étouffer laffaire
Alègre par ses agissements.
Et pourquoi Perben sest-il donc tant agité au sujet dune affaire qui
est censée ne le concerner en rien, dans laquelle la Justice doit
pouvoir faire son travail en toute indépendance, sans
interventionnisme déplacé de la part de la Chancellerie, et dont tout
le monde préférait par ailleurs se tenir à lécart pour ne pas être
éclaboussé ?
Nous avons peut-être la réponse depuis que nous venons de tomber par
hasard en librairie, dans un livre consacré à laffaire Alègre, sur le
compte rendu dune confrontation en date du 12 Mai 2003 -
confrontation à loccasion de laquelle la prostituée du pseudonyme de
Patricia avait lancé à Patrice Alègre, dans le cabinet du juge
toulousain, un « Et Perben, tu te souviens ? » qui fût fort
curieusement censuré dans le procès-verbal. Tous ces faits son
rapportés par des journalistes qui font autorité, ainsi que par les
avocats qui ont assisté à la séance. Et cette mise en cause
ministérielle, quil fallait à tout prix passer sous silence, fit
frémir la Chancellerie, où elle suscita le plus vif « affolement » -
cest une citation.
Et voilà ce même Perben qui sexpose et se compromet dune manière on
ne peut plus déraisonnable pour voler au secours du moins défendable
des magistrats pris dans une affaire de fesses quil a lui-même lancée
et qui tourne à sa confusion, lequel se trouve au centre dun volet de
laffaire Alègre qui était resté encore secret à ce jour, avant de
finir par devenir un nouveau cadavre dans laffaire en question.
Ce même Perben qui, saisi par de nombreux Parlementaires de
lOpposition (Députés et Sénateurs confondus) ainsi que par plusieurs
Lettres Ouvertes des 2 enfants du défunt, na toujours pas fait le
moindre semblant de réponse plusieurs années après. Pas plus quil na
été répondu à la Question Ecrite parue au Journal Officiel et posée
par Maxime Gremetz début 2005, et par la suite reposée de manière
prioritaire, dans laquelle celui-ci interpelle le ministre sur le fait
quil ny a tout de même rien dun tant soit peu normal dans la mort
subite de son magistrat haut-gradé en exercice.
Autant dire que les nouvelles pièces du puzzle, jusquici absentes,
apportées par laffaire Roche dans le dossier Alègre ne peuvent
quêtre à même de susciter les plus vives interrogations.
Toute l'affaire sur : http://www.affaireroche.com
Lire sur Politique de Vie : Palmarès National des Tribunaux Mafieux -
Grand Concours 2005 - Nominations mars 2005 : Nîmes, Mende,
Montpellier : affaire Pierre Roche - Avec laimable contribution du
député communiste Maxime Gremetz - Christian Cotten - 23 mars 2005
Extraits et Phrases-clés (parfois allégées*)
Charles-Louis et Diane Roche rendent publics les aveux, recueillis peu
avant sa mort mystérieuse, de leur père Pierre Roche, ancien Président
de Chambre de Cour dAppel, et ayant exercé à Toulouse, concernant
laffaire Alègre.
- Pierre Roche était non seulement un corrompu dans lexercice de
ses fonctions de magistrat (et cela dailleurs dès ses débuts
toulousains) mais encore un pervers sur le plan personnel, grand
amateur de soirées orgiaques entre notables et collectionneur de
photos prises sur le vif lors de ces folles soirées.
- Il nous a parlé dun groupe secret et relativement informel,
basé dans la ville de Toulouse (où il a exercé), auquel il avait eu le
malheur dappartenir et dont il semblait impossible de sortir une fois
que lon avait mis le doigt dans un tel engrenage.
- Ce groupe rassemblait des personnalités de la « bonne société
», haut placées dans différentes sphères : notre père a certes
mentionné le monde judiciaire (où lon recrutait paraît-il beaucoup,
et pas seulement parmi les magistrats, puisque même certains hauts
dignitaires de la police étaient considérés comme des recrues de
choix)
- étaient aussi concernés des sphères aussi différentes que la
Politique, la Finance ou encore le monde médical, et plus généralement
des gens qui comptent dans les secteurs les plus divers - ainsi y
aurait-il eu, parmi les participants, et pour prendre quun dernier
exemple, quelques universitaires.
- il réunit plutôt des notables amateurs de sensations fortes dont
le hobby consiste à mêler, lors de leurs réunions, des pratiques aussi
diverses quuniformément dégoûtantes, et où lon trouve en conjonction
et pêle-mêle la sexualité de groupe, le sado-masochisme,
lautomutilation et la consommation de drogues.
- fonctionnement en réseau, dissimulation a priori des activités «
festives » du groupe en question ainsi que couvrir, en aval,
déventuels scandales qui pourraient résulter de son existence même et
à étouffer les différentes affaires que ne manqueraient pas
doccasionner ces agissements.
- il y aurait dans ses activités un fort aspect criminel, qui va
bien au-delà des liens avec la pègre.
- des soirées dégénèrent pour finir par déraper complètement, une
certaine forme de frénésie faisant dailleurs apparemment partie de
leur essence.
- certaines soirées sachèveraient sur un nombre de participants
en vie à leur terme inférieur au nombre initial de ceux-ci - et cela
parfois par accident non anticipé, et dautres fois de manière
parfaitement préméditée.
- des sortes de cérémonies animées par un célébrant, comme sil
sagissait dune secte où don ne sait trop quel culte.
- des sortes de rituels allant du sacrifice dun animal à
lhomicide pur et simple, en passant par dautres joyeusetés telles
que la scarification de ladepte.
- partie fine entre bourgeois au terme de laquelle on en vient à
tourner autour du thème de la mortification de la chair.
- des chairs transpercées, brûlures de cigarettes ou personnes
attachées pour une séance de torture, parfois réclamée par un malade
consentant et parfois administrée à une victime involontaire.
- les proies du groupe en question étaient toujours sélectionnées
parmi les couches les plus isolées de la population, des « clodos »
(cest une citation de notre père), des prostituées (parfois mineures,
nous a-t-il précisé) et, dans certains cas, des étrangers en situation
irrégulière (y compris des enfants).
- il y a probablement un parallèle plus quédifiant à en tirer
avec les 190 morts mystérieuses classées à la va-vite qui ont marqué,
rien quà Toulouse, les années Alègre. par exemple, une femme
retrouvée, ligotée, baillonnée et étranglée. Ce qui navait pas
empêché la police de conclure à un suicide.
- une pseudo-philosophie de bazar censée justifier tous les
débordements, dinspiration Nietzschéenne.
- dépassement de soi, ascension personnelle au-delà de la
condition humaine et libération ultime de lindividu par la
transgression de tous les tabous, ainsi, accessoirement, que
jouissance sans limites par la saturation des sens. Une sorte de
culture de lexpérience illimitée et de la sensation poussée jusquà
la douleur.
- les « séances » se tenaient dans des lieux variables, des sortes
de caves dimmeubles toulousains ou des environs. certains de ces
lieux étaient équipés de tout lattirail du parfait petit Torquemada.
- un trafic de videos illégales séchangeant sous le manteau à des
prix astronomiques et dont le sujet était lhumiliation bientôt suivie
de la torture et de la mise à mort
- Pierre Roche était un ami de 2 des principaux protagonistes de
laffaire Alègre : dune part une personnalité politique de premier
plan (ndlr : Dominique Baudis ?) et dautre part lun de ses collègues
magistrats (ndlr : Marc Bourragué ?).
- cest le réseau. Le tout cautionné par les plus hautes autorités
puisque Perben sest même refusé à ne serait-ce que poursuivre (sans
même parler de le sanctionner) un trafic dinfluence patent que nous
avions pu lui prouver entre notre père et lun de ses collègues
montpelliérains, compagnon de promotion de lENM et ami de toujours
(ndlr : Kubiec).
- notre père était lami personnel des 2 principales personnalités
du monde politique et judiciaire (ndlr Dominique Perben ? Dominique
Baudis ?) ainsi que dun magistrat additionnel (ndlr Marc Bourragué ?)
qui ont tous les 3 leur nom figurant dans le dossier (ndlr : Alègre),
dont le magistrat chez qui Alègre venait prendre lapéro (ndlr :
Gilles Bivi) (à qui ce même Alègre fut dailleurs présente par un ami
commun « connu dans les milieux de la cocaïne toulousaine », comme
lont révélé les investigations médiatiques à lépoque),
- le fait que Kubiec soit à la fois si proches des 3 protagonistes
judiciaires de ce dossier (ndlr : Alègre) : nous ne croyons pas au
hasard, et voilà qui défie toutes les probabilités.
- notre père est, en quelque sorte le « chaînon manquant » dans
laffaire Alègre, et le fil sur lequel il faut tirer pour dévider
enfin toute cette pelote.
- notre père les savait capables de tout et faire état de ce type
de connaissances interdites risquerait fort de nous mener nous-mêmes à
notre propre perte.
- nous ne souhaitions pas endosser un tant soit peu ou reprendre à
notre propre compte des déclarations qui ne sont pas les nôtres, que
nous ne lui avons jamais demandé et qui constituent avant tout un
simple témoignage
- témoignage que nous nous sommes contentés de recueillir et
aujourdhui de rapporter sans quil nous soit toutefois possible de
garantir sa véracité totale
- nous nous sentons nous aussi assez menacés
- nous aurions dabord souhaité, éviter de renverser de la sorte
sur la place publique les poubelles de la République
- il était absolument indispensable de dévoiler les informations
... si nous voulons avoir une chance de connaître un jour la Vérité
- faire publier sur Internet des photos porno de la prostituée
quil a dû épouser sur un chantage ... le grain de sable qui fait
dérailler toute une mécanique, notre père sest attiré des attentions
... qui semblent avoir causé sa fin.
- il a battu le rappel de ses troupes pour obtenir que ce scandale
ne sorte jamais dans les médias. Ce à quoi il réussit grâce aux
pressions quil exerça sur un vieil ami et compagnon de frasques doté
dune forte influence sur la sphère médiatique en général et plus
particulièrement sur son versant audiovisuel. (ndlr : Dominique Baudis
???)
- la campagne dacharnement judiciaire et de persécutions
policières dont nous persistons à être victimes a été déchaînée contre
nous parce que lon redoutait que nous ne rendions publiques ces
informations, que nous ignorions en fait au départ, et dont nous avons
par la suite eu connaissance à cause de tous les remous déjà provoqués
par laffaire des sites Internet.
- notre dossier a mobilisé en nombre les services de police, de
justice et de gendarmerie les plus divers, et cela que ce soit au plan
régional, national et même international (y compris INTERPOL dans 4
pays et le FBI américain - preuves papier à lappui)
- un dossier qui en cachait un autre.
- Dominique Perben est impliqué dans laffaire Roche puisque la
Chancellerie sest laissée aller à donner des garanties écrites
dimpunité à notre père
- Peu de temps après sêtre vu signifier ces garanties
exceptionnelles et à notre connaissance inédites, Pierre Roche allait
mourir.
- Perben sest empressé, après avoir « exfiltré » le Procureur
Général Volff, récompensé de ses bons offices par une «
promotion-sanction » (sic) à la Cour de Cassation, de faire opérer la
nomination-parachutage sur place de Michel Barrau, qui recrée un
cocktail détonnant avec lavocat de Dominique Baudis, Francis Szpiner
- par ailleurs avocat de Chirac et ... avocat de lÉtat de Djibouti
dans la sombre affaire de la « disparition » du juge... toulousain
Bernard Borrel. - Bref, le même duo infernal que dans laffaire des
HLM de Paris à lépoque où Michel Barrau, affectueusement surnommé «
leffaceur » par ses collègues, était Procureur de Créteil en charge
de la plupart des dossiers brûlants pour Jacques Chirac instruits par
le juge Halphen - qui na pas hésité à accuser directement ledit
Procureur davoir systématiquement fait obstacle à ses investigations
et davoir tout simplement fait disparaître les affaires « sur ordre »
dans son livre Sept ans de solitude.
- Et sitôt le parachutage de Barrau réalisé, Perben lui donne
ordre douvrir une enquête sur le non-respect du secret de
linstruction dans cette affaire - en termes moins châtiés, de couvrir
tout ce qui était en train déclater
- Arnaud Montebourg na pas hésité à écrire directement à Perben
pour laccuser de chercher sciemment à étouffer laffaire Alègre
- pourquoi Perben sest-il donc tant agité au sujet dune affaire
qui est censée ne le concerner en rien
- dans un livre consacré à laffaire Alègre, le compte rendu dune
confrontation en date du 12 Mai 2003 - confrontation à loccasion de
laquelle la prostituée du pseudonyme de Patricia avait lancé à Patrice
Alègre, dans le cabinet du juge toulousain, un « Et Perben, tu te
souviens ? » qui fût fort curieusement censuré dans le procès-verbal.
- Perben sexpose et se compromet dune manière on ne peut plus
déraisonnable pour voler au secours du moins défendable des magistrats
- Perben saisi par de nombreux Parlementaires de lOpposition
(Députés et Sénateurs confondus) ainsi que par plusieurs Lettres
Ouvertes des 2 enfants du défunt, na toujours pas fait le moindre
semblant de réponse plusieurs années après. Pas plus quil na été
répondu à la Question Ecrite parue au Journal Officiel et posée par
Maxime Gremetz début 2005, et par la suite reposée de manière
prioritaire, dans laquelle celui-ci interpelle le ministre sur le fait
quil ny a tout de même rien dun tant soit peu normal dans la mort
subite de son magistrat haut-gradé en exercice.
* Le texte complet est la seule référence à considérer, ces
extraits sont justes indicatifs, merci.
Article extrait du site Les Ogres
Toute l'affaire sur : http://www.affaireroche.com
c'est tellement crucial et méconnu à la fois
http://www.politiquedevie.net/Justice/PierreRoche.htm
(...)
Perben, Baudis, Alègre, un nouveau volet révélé par les enfants de feu
le magistrat Pierre Roche
(...)
Faisant suite aux précédents entretiens que nous avons eus avec eux
(voir nos articles antérieurs : Nouveau rebondissement dans laffaire
Alègre ? et Dominique Perben face à la mort non élucidée dun de ses
magistrats), cest tout naturellement que Charles-Louis et Diane Roche
ont choisi le site Les Ogres pour rendre publics les aveux concernant
laffaire Alègre recueillis de la bouche même de leur père (Président
de Chambre de Cour dAppel ayant exercé à Toulouse) peu avant la
disparition de ce dernier - une disparition que rien ne semble
décidément pouvoir élucider malgré tous les efforts quils déploient
dans leur quête de Vérité depuis plusieurs années déjà.
Les Ogres
Nous avions déjà évoqué ensemble les multiples corrélations existant
entre la mort de votre père et laffaire Alègre. Mais il semble
quau-delà de tout ce faisceau de présomptions en général, vous ayez
été plus particulièrement amenés à recueillir un témoignage beaucoup
plus précis de la bouche même du magistrat en question quelque temps
avant son décès. Quen est-il ?
Charles-Louis et Diane Roche
Sil est, en effet, vrai que lon ne peut déjà pas sempêcher de
remarquer, dans un premier temps, un certain nombre de corrélations, à
la fois géographiques et temporelles, existant entre la trajectoire et
la mort de notre père Pierre Roche dune part et le dossier Alègre
dautre part, il faut de plus ajouter que le magistrat Roche
partageait déjà avec cette sombre affaire un même arrière-plan.
Et cela quil sagisse de ses débuts dans la magistrature directement
à Toulouse (ville quil connaissait dautant mieux quil y avait
précédemment accompli ses études, ainsi que son service militaire) en
tant que Substitut du Procureur de 1972 à 1978, à la grande époque de
la dynastie Baudis au Capitole ; ou encore de son amitié avec
Dominique Baudis, qui avait quasiment le même âge, ainsi quavec lun
des magistrats que lon trouve parmi les autres protagonistes cités
dans le dossier de laffaire. Sans parler, outre le fait quil a
toujours gardé des liens dans la magistrature toulousaine, des
relations qui le liaient à la pègre ainsi quau milieu de la nuit en
général et de la prostitution en particulier - tant et si bien quil
finit par se retrouver lui-même, après le divorce davec notre mère,
contraint dépouser une prostituée sur un chantage à la photo porno.
Ajoutons à cela que notre père était non seulement un corrompu dans
lexercice de ses fonctions de magistrat (et cela dailleurs dès ses
débuts toulousains) mais encore un pervers sur le plan personnel,
grand amateur de soirées orgiaques entre notables et collectionneur de
photos prises sur le vif lors de ces folles soirées. Il était même
dailleurs allé, relativement récemment, jusquà faire « balancer »
sur Internet une série de photos porno de sa 2ème femme.
Mais tous ces éléments, qui ne forment certes quun faisceau de
présomption, toutefois assez caractéristique, ne sont rien à côté des
révélations que notre père est venu nous faire avant sa disparition,
survenue le 22 Févier 2003, à laube de laffaire Alègre.
Cette disparition subite, qui na rien dun tant soit peu normal, est
intervenue dans des circonstances pour le moins obscures et dans un
contexte plus que troublant. Cest délibérément que lon nous a
dissimulé la mort de notre père, alors que nous étions sa seule
famille ; et son corps a été incinéré en toute hâte, de sorte que nous
nous sommes trouvés définitivement placés dans limpossibilité de
faire pratiquer lautopsie qui simposait en pareil cas. Lacte de
décès, quant à lui, ne mentionne aucune cause de mort, et cest là un
décès dont les causes restent indéterminées et même indéterminables, y
compris plusieurs années après sa survenance ; et cela malgré saisine
du Garde des Sceaux Dominique Perben par les 2 enfants du magistrat
haut-gradé mort en exercice sur les conditions de cette mort suspecte.
En fait, sans même parler délucider ladite mort suspecte, il semble
que la Justice se refuse à ne serait-ce quenquêter à son sujet.
Les Ogres
Avant den venir aux révélations opérées par votre père proprement
dites, on pourrait dabord se demander ce qui la, selon vous, poussé
à venir se confier à vous alors que vos relations pouvaient être
qualifiées de « tendues » ?
Charles-Louis et Diane Roche
Quoique nos relations aient été, en effet, on ne peut plus tendues (et
pour tout dire carrément conflictuelles puisque ce magistrat na
jamais cessé dabuser des pouvoirs qui étaient les siens pour harceler
impunément ses 2 enfants ainsi que leur mère depuis plus de 2
décennies), lesdites relations nont jamais réellement cessé (cest
que 20 ans de persécutions, ça crée des liens ...) et se sont
caractérisées, surtout sur la fin, par une certaine ambivalence.
En effet, notre père était un homme pétri de contradictions et qui
cultivait le paradoxe ; et cest pourquoi il lui est arrivé de se
rapprocher brusquement sans vergogne de ses têtes de quintaine
habituelles pour nous réclamer notre aide à chaque fois où, finalement
dépassé par les événements quil avait déclenchés, il avait ouvert des
portes quil ne parvenait plus à refermer. Et dans de telles
circonstances, vers qui se tourner à part vers la seule famille quil
lui reste ? Puisque nous étions, après tout, ses enfants et que, quel
quait pu être son comportement à notre égard, cet homme restait notre
père. Ainsi en fut-il, par exemple, peu avant son remariage,
entièrement causé par un chantage, et ainsi en fut-il aussi, donc, peu
avant son décès, lorsquil est venu nous trouver pour nous apprendre
des choses terribles, que nous lui avions dailleurs pas demandé - et
que nous préférerions peut-être ignorer à tout jamais, même sil ne
nous a pas vraiment laissé le choix.
Dautre part, il apparaît que le fait de ne pas garder ces secrets
pour lui seul et de les répandre de la sorte, quoiquassez
modestement, lui donnait limpression de ménager ses arrières et de se
créer des garanties contre une mort subite quil sentait approcher à
grands pas par un mécanisme quil eut à la fois le très grand cynisme
et lextrême inélégance dappeler devant nous ses « petites
assurances-vie ». Il sétait même ménagé, selon ses dires, à une
époque antérieure, toute une collection de documents compromettants
comprenant papiers, photos et films quil avait ensuite passé toute
une nuit à brûler à partir du moment où il ny voyait plus des leviers
dinfluence à sa disposition mais plutôt des bombes à retardement
susceptibles de décider certaines personnes à soccuper de son cas.
Enfin, le dernier élément - mais pas le moindre - qui a motivé notre
père à venir tout nous déballer de la sorte est que, mû par le
repentir de dernière minute de lhomme qui vient de mesurer ses
méfaits au moment où le sol se dérobe sous ses pieds, il semblait
chercher à sauver son âme, en quelque sorte, in extremis.
Mais nous doutons très fortement que le fait de nous exposer ces
connaissances aussi potentiellement néfastes pour la santé du «
sachant » ait été le meilleur moyen dy parvenir.
Les Ogres
Pouvez-vous nous en dire plus sur ce que votre père vous a appris en
substance avant de se trouver réduit au silence par un décès prématuré
?
Charles-Louis et Diane Roche
Cest très simple : nous avons été parmi les premières personnes à
être mis au courant non seulement de laffaire Alègre, mais encore
dune partie de ses dessous ; et cela par lun de ses protagonistes
qui, outre son statut de magistrat, nest autre que notre père -
lequel ne devait pas survivre bien longtemps à de telles révélations.
Si lon synthétise ses propos, forcément quelque peu désordonnés sur
le moment, le tableau de la situation quil nous a dépeint est le
suivant :
Il nous a parlé dun groupe secret et relativement informel, basé dans
la ville de Toulouse (où il a exercé), auquel il avait eu le malheur
dappartenir et dont il semblait impossible de sortir une fois que
lon avait mis le doigt dans un tel engrenage. Ce groupe rassemblait
des personnalités de la « bonne société », haut placées dans
différentes sphères : notre père a certes mentionné le monde
judiciaire (où lon recrutait paraît-il beaucoup, et pas seulement
parmi les magistrats, puisque même certains hauts dignitaires de la
police étaient considérés comme des recrues de choix) ; mais à
lentendre, étaient aussi concernés des sphères aussi différentes que
la Politique, la Finance ou encore le monde médical, et plus
généralement des gens qui comptent dans les secteurs les plus divers -
ainsi y aurait-il eu, parmi les participants, et pour prendre quun
dernier exemple, quelques universitaires. Il nest bien entendu pas
question de prétendre ici que tous les « notables » appartiennent à un
tel groupe (très loin de là) : disons plutôt, a contrario, que seuls
des notables y sont acceptés et sont susceptibles dêtre approchés
pour être attirés dans son orbite comme - ce fut le cas pour notre
père.
Les Ogres
À quelles activités votre père sest-il livré à loccasion de son
appartenance à ce groupe ?
Charles-Louis et Diane Roche
Il nous a dit que le but premier du groupe en question navait rien
dutilitaire - dautant que les membres qui le composent sont des gens
qui ont déjà réussi dans la société -, mais que le propos était
plutôt, à la base et à la manière du premier club de loisirs venu, de
réunir des personnes partageant les mêmes « centres dintérêt » afin
de favoriser les échanges en rapport avec ceux-ci, et surtout afin de
pouvoir sy adonner en commun.
Le problème est que le groupe en question na strictement rien à voir
avec un club de philatélie, puisquil réunit plutôt des notables
amateurs de sensations fortes dont le hobby consiste à mêler, lors de
leurs réunions, des pratiques aussi diverses quuniformément
dégoûtantes, et où lon trouve en conjonction et pêle-mêle la
sexualité de groupe, le sado-masochisme, lautomutilation et la
consommation de drogues.
Quant à linfluence que ne manque pas dexercer ce groupe, à la fois
du fait de linfluence individuelle de chacun de ses membres dans la
sphère au sein de laquelle il évolue et de par le fonctionnement de
ces derniers de concert, en réseau, elle se trouve consacrée, aux
dires de notre père, à la dissimulation a priori des activités «
festives » du groupe en question ainsi quà couvrir, en aval,
déventuels scandales qui pourraient résulter de son existence même et
à étouffer les différentes affaires que ne manqueraient pas
doccasionner par les agissements qui sy déroulent.
Les Ogres
Est-ce à dire que ce groupe servirait de cadre à des activités
criminelles ?
Charles-Louis et Diane Roche
En effet, au-delà du problème moral que peut causer lexistence même
dun tel groupe et sa composition (songez par exemple que notre père,
qui a passé plusieurs décennies à juger les autres et à pérorer, tel
le grand inquisiteur distribuant les leçons de morale, nous a avoué en
avoir été membre actif), il y aurait dans ses activités un fort aspect
criminel, qui va bien au-delà des liens avec la pègre.
Puisquil ne serait pas rare que ces soirées dégénèrent pour finir par
déraper complètement, une certaine forme de frénésie faisant
dailleurs apparemment partie de leur essence ; et pour ce qui est des
conséquence : certaines soirées sachèveraient sur un nombre de
participants en vie à leur terme inférieur au nombre initial de
ceux-ci - et cela parfois par accident non anticipé, et dautres fois
de manière parfaitement préméditée.
Les Ogres
Mais enfin, votre père vous a-t-il décrit plus précisément ce quil se
passe, au juste, dans ces mystérieuses soirées si « spéciales » ?
Charles-Louis et Diane Roche
Nous allons dessayer dordonner quelque peu pour vous le fatras
plutôt hétéroclite de ce que nous a livré notre père à ce sujet là,
puisque le catalogue des pratiques mises en uvre paraît très
éclectique, si bien que ces séances semblent constituer une sorte de
fourre-tout dans lequel tout pervers bien gratiné devrait pouvoir
trouver son bonheur.
Il y a apparemment des sortes de cérémonies animées par un célébrant,
comme sil sagissait dune secte où don ne sait trop quel culte.
Cest au cours de ce genre de soirées que sont pratiqués des sortes de
rituels allant du sacrifice dun animal à lhomicide pur et simple
(cest en tout cas ce que notre père prétendait avoir vu de ses yeux),
en passant par dautres joyeusetés telles que la scarification de
ladepte.
Ce qui nous amène aux aspects les plus sombres des soirées plus «
communes » (moins « solennelles »), où la célébration commence par une
partie fine entre bourgeois au terme de laquelle on en vient à des
choses terriblement plus sérieuses, plus extrêmes, qui ont toutes pour
point commun de tourner autour du thème de la mortification de la
chair.
Notre père nous évoquait entre autres des images de chairs
transpercées, de brûlures de cigarettes ou de personnes attachées pour
une séance de torture - parfois réclamée par un malade consentant et
parfois administrée à une victime involontaire, mais qui naura plus
loccasion daller sen plaindre ultérieurement.
Les Ogres
Comment expliquez-vous, dans ces conditions, que les activités dun
tel groupe soient restées secrètes à ce jour ?
Charles-Louis et Diane Roche
Tout dabord par lextrême prudence qui ne peut quanimer un groupe
qui sait à quel point ses activités doivent, au-delà même de la simple
discrétion, rester absolument secrètes.
Ainsi notre père nous expliquait-il que les proies du groupe en
question étaient toujours sélectionnées parmi les couches les plus
isolées de la population et les catégories de gens les moins
susceptibles de causer un quelconque émoi ou dattirer une quelconque
attention en cas de volatilisation pure et simple. Ce qui revient à
dire que, sauf « pêche miraculeuse », nos tortionnaires en col blanc
navaient pas grandchose de plus à se mettre sous la dent que des «
clodos » (cest une citation de notre père), des prostituées (parfois
mineures, nous a-t-il précisé) et, dans certains cas, des étrangers en
situation irrégulière (y compris des enfants).
Alors même si une telle prédation ne suffit peut-être pas à tout
expliquer à elle seule, il y a probablement un parallèle plus
quédifiant à en tirer avec les 190 morts mystérieuses classées à la
va-vite qui ont marqué, rien quà Toulouse, les années Alègre. Que
lon songe, par exemple, à ce que lon pouvait lire dans la presse au
sujet dune femme que lon avait retrouvée, si notre mémoire est
bonne, à la fois ligotée, baillonnée et étranglée. Ce qui navait pas
empêché la police de conclure à un suicide contre vents et marées,
malgré toutes les protestations, et pour tout dire contre toute
évidence.
Les Ogres
Avez-vous interrogé votre père sur la question du mobile de tels actes
qui seraient imputables à ce groupe ? En dautres termes, quest-ce
qui pourrait pousser des notables, même nihilistes, à se compromettre
de la sorte dans un réseau spécialisé dans lorganisation périodique
dactes de barbarie ?
Charles-Louis et Diane Roche
Notre père nous a étalé les principes de base dune pseudo-philosophie
de bazar censée justifier tous les débordements, quil prétendait
dinspiration Nietzschéenne et qui sous-tendrait tout ce qui se passe
dans ce groupe.
Il y était pêle-mêle question de promesses de dépassement de soi,
dascension personnelle au-delà de la condition humaine et de
libération ultime de lindividu par la transgression de tous les
tabous, ainsi, accessoirement, que de jouissance sans limites par la
saturation des sens. Une sorte de culture de lexpérience illimitée et
de la sensation poussée jusquà la douleur.
Bref, tout un discours amphigourique visant à banaliser les pratiques
les plus innommables.
Les Ogres
Votre père vous a-t-il appris quoi que ce soit de plus en rapport avec
cette organisation à laquelle il aurait appartenu ?
Charles-Louis et Diane Roche
A vrai dire, « organisation » est un bien grand mot puisque, sil faut
len croire, il se serait plutôt agi dun groupe quil qualifiait
lui-même d « informel », dune sorte de nébuleuse aux contours
relativement flous et dont le seul semblant de structuration était
entièrement basé sur les relations et les liens inter-personnels
unissant chacun des membres à lun ou plusieurs des autres notables du
groupe, du réseau.
Autant dire que ladmission dans ce cercle très fermé se faisait
uniquement par cooptation et exclusivement sur parrainage ; et que
cette coterie, tout ce quil y a de plus officieuse, ne risquait pas
dêtre dûment déclarée en préfecture sous une quelconque forme
associative - de même que les syndicats du crime omettent de
sinscrire au registre du commerce et des sociétés.
Notre père nous avait en outre brièvement raconté que les « séances »
se tenaient dans des lieux variables, des sortes de caves dimmeubles
toulousains ou des environs. A ses dires, certains de ces lieux
étaient équipés de tout lattirail du parfait petit Torquemada. Il
sest cependant bien gardé de nous situer plus précisément
lemplacement exact de ces « lieux réservés ».
Sur un plan plus périphérique, notre stupéfaction fut à son comble
lorsque notre père évoqua devant nous le spectre dun trafic de videos
illégales séchangeant sous le manteau à des prix astronomiques et
dont le sujet était lhumiliation bientôt suivie de la torture et de
la mise à mort du premier rôle bien involontaire.
Les Ogres
Sil est vrai que ces différents éléments semblent attester de faits
gravissimes et projeter un jour nouveau sur le contexte dans lequel
sinscrit le dossier Alègre, et cela dautant plus à la lumière des
circonstances entourant la mort du magistrat qui vous a fait ces
révélations, qui nétait autre que votre père, il napparaît, du moins
à ce stade du raisonnement, que peu déléments précis permettant
détablir un lien direct entre laffaire Alègre dune part et les
révélations opérées par votre père dautre part. Pour préciser notre
question, ce dernier a-t-il été amené à fréquenter des personnes dont
les noms ont été cités dans ce dossier - ce qui, en loccurrence,
serait particulièrement significatif de son implication dans ce magma
?
Charles-Louis et Diane Roche
Notre père était en effet une relation (au bas mot, en fait un ami) de
2 des principaux protagonistes de cette sombre histoire : dune part
une personnalité politique de premier plan et dautre part lun de ses
collègues magistrats quil connaissait depuis lépoque où celui-ci
était, dans la 2ème moitié des années 80 et avant de devenir Substitut
du Procureur à Toulouse, juge dinstruction à Rodez ; tout comme notre
père était aussi, dans le même ressort juridictionnel, lami intime de
Kubiec, le Procureur de Millau au début des années 80, dailleurs
lui-même natif de Rodez, et qui était par rapport à Pierre Roche un
vieux camarade de promotion de lEcole Nationale de la Magistrature -
ainsi lavait-il invité, à lépoque, au mariage avec notre mère.
Ce nest, bien entendu, pas par hasard que nous évoquons ce dernier
magistrat, puisque ce Kubiec là se trouve être par ailleurs - comme le
monde est petit - un ami et ancien collègue de juridiction de lautre
magistrat qui a largement été évoqué en rapport avec laffaire Alègre
(ce qui lui a dailleurs paradoxalement valu une mutation à la Cour de
Cassation), Kubiec et ledit magistrat sétant connus dans le ressort
dAgen - où le premier, qui était Substitut Général, exerça sous
lautorité directe de lautre, lequel était Procureur Général dans
cette même ville avant daller exercer les mêmes fonctions à Toulouse.
Et voilà quun peu plus tard, nous retrouvons le même Kubiec Procureur
à Montauban à un moment où son vice-procureur nest autre que ... le
1er magistrat dont nous avons abordé le cas plus haut, à savoir
lancien Substitut du Procureur de Toulouse qui serait en rapport avec
laffaire Alègre, et qui était lami personnel de Pierre Roche.
Cest-à-dire que pour nous résumer, Kubiec a été à la fois un proche
des 2 magistrats dont les noms ont été cités dans laffaire Alègre,
dont il fut respectivement le subordonné immédiat et le supérieur
immédiat, et cela sur plusieurs années à chaque reprise et chaque fois
dans le Sud-Ouest de la France. Or cétait à la fois un camarade de
promotion et un ami proche de Pierre Roche - lequel Pierre Roche meurt
bizarrement au moment où il lève le voile sur tout un pan ... de cette
même affaire Alègre.
La boucle est bouclée ; et comme le dit le vieil adage, les amis de
mes amis sont mes amis.
Ajoutez à cela que notre père était aussi lami personnel dun autre
magistrat, qui était Substitut Général à Toulouse au début des années
2000, et cela depuis les années 1990, après y avoir dabord été nommé
1er Substitut en 1989 ; et que le Substitut Général en question, que
notre père avait connu à loccasion de sa propre affectation à la Cour
dAppel de Rouen (lautre étant à ce moment là Juge dInstruction dans
le ressort du Havre, qui dépend de Rouen), est à la fois le 3ème
magistrat cité dans le dossier Alègre et le subordonné immédiat du
Procureur Général de Toulouse à cette époque - lui aussi dans le même
cas.
Nous pouvons même vous préciser que notre père connaissait dès cette
époque, en plus du bonhomme, la future femme de ce dernier, elle aussi
magistrat exerçant au Havre dans le même azimut temporel - elle devait
finir par y devenir Vice-Présidente. Et cest donc au Havre que notre
père fit la connaissance de ces 2 futurs époux judiciaires qui
allaient unir leurs trajectoires, y compris sur le plan professionnel,
et se retrouver tous les deux, aux début des années 2000 et depuis les
années 1990, magistrats à Toulouse - lui Substitut Général cité dans
le dossier Alègre et elle dabord Vice-Président du TGI puis le
rejoignant à la Cour dAppel en tant que Conseiller. Dans ces
conditions, et si lon considère ce dernier couple en plus de ce qui a
déjà été dit, comment ne pas convenir quil y a décidément trop de
corrélations pour quelles puissent un tant soit peu sexpliquer par
une simple série de hasards et autres coïncidences impossibles ?
Dautant que toutes ces informations nous furent directement balancées
en pleine figure par un père aux abois qui avait une vision globale du
puzzle.
Et précisons tout de suite que si, narrée de la sorte, cette étude
comparative de trajectoires dans les rouages du système judiciaire du
Sud-Ouest peut certes paraître, du moins en 1ère approche, quelque peu
absconse, nous tenons à la disposition de toute personne intéressée
ainsi que de la presse un tableau on ne peut plus clair sur les liens
étroits ainsi que les corrélations professionnelles, géographiques et
temporelles unissant les différents magistrats membres de la partie du
réseau de notre père qui est en rapport avec laffaire Alègre.
Dailleurs, il semble que lon pouvait toujours compter sur notre père
pour impliquer ses réseaux personnels dans les affaires les plus
pestilentielles au centre desquelles il se trouvait.
Ainsi nest-ce pas par hasard que le juge dinstruction quil a
dernièrement déchaîné contre ses 2 enfants et leur mère était non
seulement son subalterne direct, juge dinstruction à Mende - ville à
la Maison dArrêt de laquelle on retrouve ... Patrice Alègre, qui y
fut quelque temps consigné alors que lon se gardait obstinément de
dépayser son dossier strictement toulousain ; et ville dépendant de la
Cour dAppel de Nîmes, à laquelle notre père était Président de
Chambre pendant toute cette période. Ledit juge dinstruction, par
ailleurs spécialisé dans le « muselage » dassociation anti-pédophile
dénonçant les complicités judiciaires locales dans la révoltante
affaire du martyre de la petite Kelly, était de plus un ami biterrois
de notre père qui a toujours eu son domicile familial à Béziers -
ville où le juge dinstruction en question a commencé flic avant de se
retrouver maintenant envoyé par sa hiérarchie à Fort-de-France afin de
le « mettre au vert » par rapport à notre affaire et de couper court
aux nombreuses questions que ses activités ces dernières années en
tant que magistrat ne manqueraient pas de soulever.
Dernier exemple, entre mille : les 3 procureurs (pas moins) mobilisés
contre sa famille par notre père dans laffaire Roche. Puisque lon y
trouve tout dabord le Procureur de Mende, qui a diligenté toutes les
poursuites initiales et qui est encore un subalterne de Pierre Roche,
et qui fut, lui aussi, déplacé préalablement à notre procès pour être,
peu après, remplacé ... par une vieille connaissance, comme par
hasard, des protagonistes judiciaires cités dans le dossier Alègre ;
car il faut bien se rendre à lévidence : le nouveau Procureur de
Mende est de retour en Métropole après une affectation dans les îles
(lui aussi) qui fait suite à un poste de « Substitut placé auprès du
Procureur Général » à Toulouse, occupée depuis la mi-1999 - un poste
qui fit de lui, pendant un certain temps, le subordonné immédiat du
Procureur Général Volff, aux côtés du Substitut Général Jean-Jacques
Ignacio, les 3 étant des supérieurs hiérarchiques au sein du Parquet
de Marc Bourragué, à lépoque encore simple Substitut du Procureur à
Toulouse ; quant au 3ème Procureur mobilisé contre nous, il nest
autre que le Proc dAvignon - Avignon dépendant là encore de la Cour
dAppel de Nîmes et ledit Proc étant, comme par hasard, un ancien
Proc de Béziers, où il avait fait ami-ami avec Pierre Roche, et dont
les différents procureurs se sont toujours uniformément refusés à
engager de quelconques poursuites contre leur cher ami et supérieur
alors que ce dernier sest à plusieurs reprises rendu coupable à notre
encontre de délits irréfutablement constitués et passibles de prison
pour lesquels les plaintes ont toujours été portées, pour finir
aussitôt à la corbeille à papiers, pour ne pas dire au broyeur.
Bref, cest le réseau. Le tout cautionné par les plus hautes autorités
puisque Perben sest même refusé à ne serait-ce que poursuivre (sans
même parler de le sanctionner) un trafic dinfluence patent que nous
avions pu lui prouver entre notre père et lun de ses collègues
montpelliérains, compagnon de promotion de lENM et ami de toujours.
Alors, pour en revenir au versant Alègre des réseaux de notre père,
quand vous considérez que ce dernier était lami personnel des 2
principales personnalités du monde politique et judiciaire ainsi que
dun magistrat additionnel qui ont tous les 3 leur nom figurant dans
le dossier, dont le magistrat chez qui Alègre venait prendre lapéro
(à qui ce même Alègre fut dailleurs présente par un ami commun «
connu dans les milieux de la cocaïne toulousaine », comme lont révélé
les investigations médiatiques à lépoque), et quand vous constatez à
quel point tout finit par coïncider dans le magma Alègre lorsquon le
complète par les pièces du puzzle en rapport avec notre père, quil
sagisse de ses déclarations ou des éléments factuels énoncés plus
haut, il y a de quoi se poser de sérieuses questions. Ajoutez à cela
le fait que Kubiec soit à la fois si proches des 3 protagonistes
judiciaires de ce dossier : nous ne croyons pas au hasard, et voilà
qui défie toutes les probabilités.
Nous ne prétendons bien évidemment pas tout savoir. Et nous ignorons
même si un jour toute la Vérité sera enfin connue. Mais nul doute dans
notre esprit, au vude tous ces éléments, que notre père est, en
quelque sorte le « chaînon manquant » dans laffaire Alègre, et le fil
sur lequel il faut tirer pour dévider enfin toute cette pelote.
Les Ogres
Il est vrai que tout cela est très troublant. Et lon imagine le choc
que cela a dû être pour vous, que de recevoir de telles révélations,
qui plus est de la bouche dun père.
Charles-Louis et Diane Roche
En effet, choqués est bien le mot qui convient.
Et cest peu de le dire, puisque nous fûmes complètement abasourdis
par la teneur de telles révélations, auxquelles rien naurait
décidément pu nous préparer. Mais tout cela nétait rien comparé à
létat dagitation et de nervosité qui animait notre père. Celui-ci,
très vieilli, était visiblement terrorisé et en proie à une panique
dautant plus grande quil semblait savoir exactement de qui il
encourrait le courroux et à qui il avait affaire.
Dune extrême méfiance, il nous a dailleurs affirmé que ses faits et
gestes étaient surveillées,et quil fallait, notamment, se méfier
comme de la peste du téléphone - surtout des téléphones portables qui
servent à pister leurs propriétaires et qui permettraient même
découter ces derniers à leur insu, y compris hors communication.
Les Ogres
Faut-il en déduire que votre père craignait pour sa vie ?
Charles-Louis et Diane Roche
Très clairement, oui. Et il faisait beaucoup plus que prendre les
alarmes, sentant sa fin prochaine arriver.
Chez lui à Béziers, il avait dailleurs fait déplacer son bureau à la
cave par crainte de se faire « shooter » par la fenêtre et nous avait
dit travailler désormais à domicile le plus possible sur ses dossiers
ramenés du bureau pour minimiser à la fois ses déplacements et sa
présence dans les locaux judiciaires.
Plus explicitement encore, notre père nous a par avance annoncé sa
mort prochaine comme probable et nous a raconté quil avait passé
toute une nuit (une nuit entière) à brûler lui-même (puisque la
poubelle et le broyeur étaient apparemment insuffisants) toutes sortes
de documents, photos comprises, à quelque temps de sa mort - ce qui ne
lui a, semble-t-il, nullement permis de sauver sa tête et a peut-être
même accéléré les choses.
Peu de temps après, cette mort, qui arrangeait par ailleurs les
factions les plus diverses parmi tous les gens qui orbitaient dans la
nébuleuse Roche, le foudroyait subitement et nous ne devions plus
jamais le revoir, pas même mort, puisque son corps fut précipitamment
incinéré derrière notre dos dans les circonstances que lon sait et
sachant, soit dit en passant, que notre père avait toujours été,
jusque dans ses derniers jours, résolument hostile à lincinération -
de même avait-il tenu à nous préciser, anticipant apparemment sur les
futurs possibles envisageables, quil ne risquait absolument pas de se
suicider et que ses freins étaient parfaitement en état. Cétait en
2003 - année que lactualité judiciaire a passé sous le signe de
Patrice Alègre.
Les Ogres
Même si nul ne peut nier que cela fait maintenant plusieurs années que
vous remuez ciel et terre, et sans vous épargner aucun effort pour
connaître la Vérité sur la mort de votre père, pourquoi avoir tu les
révélations quil vous a confié peu avant sa mort, à la fois durant la
période qui a précédé ce décès et aussi a posteriori, jusquà
aujourdhui ?
Charles-Louis et Diane Roche
Tout dabord à sa demande, puisque notre père, qui avait ses raisons,
nous a lui-même fait jurer de garder tout cela pour nous, insistant
même sur le fait que la divulgation de ces informations pourrait
augmenter les probabilités de concrétisation des menaces quil savait
peser sur lui - et il nétait certes pas question pour nous de mettre
un tant soit peu en danger la vie de notre propre père.
Il ajoutait, de plus, comme pour sassurer que nous nen parlions
jamais à quiconque que, contrairement à lui, nous ne connaissions pas
ces gens, quil les savait capables de tout et que faire état de ce
type de connaissances interdites risquerait fort de nous mener
nous-mêmes à notre propre perte.
Aussi avons-nous, jusquà aujourdhui, tenu la parole que nous avions
donnée à ce père dont nous avions manifestement sous-estimé à quel
point ses craintes étaient fondées. Et nous avons dautant plus
respecté ce vu de silence que nous avons jugé navoir aucune raison
de nous exposer inutilement du fait que ce magistrat, et non des
moindres, qui plus est concerné au premier chef, nous a lui-même fait
jurer de nous taire, et sachant quil avait dailleurs des
possibilités immensément supérieures aux nôtres en matière de
mobilisation judiciaire.
Enfin, un dernier motif - mais pas le moindre - est que nous ne
souhaitions pas (et que nous ne souhaitons toujours pas) endosser un
tant soit peu ou reprendre à notre propre compte des déclarations qui
ne sont pas les nôtres, que nous ne lui avons jamais demandé et qui
constituent avant tout un simple témoignage - témoignage qui semble
tout de même présenter toutes les garanties en termes de crédit et de
crédibilité, mais que nous nous sommes contentés de recueillir et
aujourdhui de rapporter sans quil nous soit toutefois possible de
garantir sa véracité totale - même si tout dans le déclenchement
postérieur de laffaire Alègre semble concourir pour indiquer que ce
témoignage recèle au bas mot une large part de Vérité.
Les Ogres
Aujourdhui, vous avez décidé de révéler tout cela au grand jour, ce
qui est tout à votre honneur. Mais quest-ce qui vous a finalement
convaincu de briser enfin la Loi du Silence ?
Charles-Louis et Diane Roche
Il y a tout dabord le fait que nous nous sentons nous aussi assez
menacés, et ce dautant plus que tout le monde finit par savoir, à
notre époque, à quel point un système qui se sait sale, ne fut-ce que
par certains de ses membres, est prêt à toutes les outrances pour
faire taire des gêneurs, même quand ils nen demandaient pas tant.
Dailleurs, comme notre père le disait lui-même, la seule chose que
craignent ces gens-là, cest la Vérité.
Et il semble que cette affaire soit loccasion quattendaient tous les
hommes de bonne volonté de faire enfin uvre de Salubrité Publique.
Et puis, surtout, sur un plan plus personnel, il a fini par nous
apparaître on ne peut plus clairement, alors que nous aurions dabord
souhaité, ne serait-ce que pour la mémoire de celui qui reste notre
père, éviter de renverser de la sorte sur la place publique les
poubelles de la République, à quel point il était absolument
indispensable, y compris pour des raisons morales et par respect pour
toutes les victimes, de dévoiler enfin les informations qui nous sont
littéralement tombées dessus si nous voulons avoir une chance de
connaître un jour la Vérité sur la mort de Papa.
Les Ogres
Certes, on saisit que votre père, se repentant, mais un peu tard, de
ses accointances avec ce milieu toulousain ait pu représenter une
menace pour les personnes quil a évoquées devant vous, surtout en
étant éventuellement prêt à les dénoncer, en tout cas en
transgressant, ne serait-ce quavec vous, le secret pesant sur la
question de leur existence.
Mais on perçoit mal, jusquici, le lien de causalité qui aurait décidé
ces éventuels meurtriers ou leurs commanditaires à passer à laction.
Pourriez-vous nous éclairer à ce sujet ?
Charles-Louis et Diane Roche
Tout à fait. Cest très simple, et nous allions dailleurs y venir.
En fait, notre père serait probablement encore en vie à lheure
actuelle et naurait jamais ressenti le besoin de venir nous déballer
tout cela sil ne sétait pas trouvé pris dans un enchaînement de
circonstances résultant du fait quil sest de lui-même placé dans une
situation intenable par un certain nombre dextravagances auxquelles
il sest livré à partir de lété 2002 et jusquà sa mort en Février
2003.
En effet, celui-ci sest retrouvé au centre dune grotesque affaire de
fesses qui nest, dans tout ce magma, que larbre qui cache la forêt
et qui a consisté pour lui à faire publier sur Internet des photos
porno de la prostituée quil a dû épouser sur un chantage avant de
déchaîner sous ce prétexte contre sa famille les pires persécutions en
tentant de nous faire porter le chapeau alors que notre innocence est
prouvée (cest une affaire qui est davantage détaillée sur le site Web
www.affaireroche.com). Et cest à loccasion de cette première
affaire, qui fut, en quelque sorte, le grain de sable qui fait
dérailler toute une mécanique, que notre père sest attiré des
attentions dont il se serait bien passé, et qui semblent avoir causé
sa fin.
Car les sites en question, ayant échappé à son contrôle, et la presse
sintéressant énormément à cette affaire (il nous a dailleurs dit
avoir été « harcelé » téléphoniquement par un grand nombre de
journalistes - tous types de médias confondus - à partir de lété
2002), notre père a craint davoir lui-même causé la ruine de sa
propre carrière et, se repliant sur ses vieux réflexes de
maître-chanteur, il a battu le rappel de ses troupes pour obtenir que
ce scandale ne sorte jamais dans les médias. Ce à quoi il réussit
grâce aux pressions quil exerça sur un vieil ami et compagnon de
frasques doté dune forte influence sur la sphère médiatique en
général et plus particulièrement sur son versant audiovisuel.
Il semblerait, par la suite, que son assassinat, si cen est bien un,
puisse avoir été causé par la conjonction de 2 mobiles :
- dune part, cela faisait plusieurs décennies que notre père était,
tel un dragon sur le tas de dossiers, photos et autres documents quil
sétait patiemment ménagés - et Dieu sait si le chantage est une arme
à double tranchant qui, si elle peut être source de bénéfices à court
terme, peut se révéler extrêmement nocive à plus long terme pour celui
qui la manie ;
- et dautre part, le fait quil attirait décidément trop
lattention et quil se retrouve placé par ses extravagances en point
de mire dun grand nombre de journalistes commençant à enquêter autour
de lui et de son passé, et susceptibles de finir par exhumer des
vérités qui dérangent certaines personnes ne pouvait être quune
motivation supplémentaire pour leur couper lherbe sous le pied et
faire place nette par un petit « nettoyage » de lindividu qui pose
problème.
La machine était en train de semballer. Et ce magistrat était
clairement le nud du problème. Autant dire que ses anciens amis - ses
nouveaux ennemis - ont pu être fortement tentés de trancher ce nud
gordien, sautant à la conclusion que, sans magistrat scandaleux, il
ny aurait pas de scandale.
Dominique Baudis
Sur TF1 : "Prendre à la gorge la calomnie".
Les Ogres
Dautre part, nous avons cru comprendre que vous êtes en possession
dun dossier pénal, dun dossier dinstruction officiel de la Justice
apportant, au moyen des pièces quil contient, des éléments
supplémentaires « officialisant » en quelque sorte ce volet Roche de
laffaire Alègre.
Charles-Louis et Diane Roche
Tout à fait - et le dossier en question nest autre que celui de
laffaire Roche (www.affaireroche.com), dans lequel ce magistrat
essaye de faire porter le chapeau à sa famille dans ses propres
manigances de mise en ligne de photos porno de sa 2ème femme.
Outre les 2 pièces officielles évoquant dans ce dossier, quant à la
mort de notre père, un « assassinat », il y a un certain nombre de
pièces supplémentaires évoquant ses liens avec laffaire Alègre. Et si
ces liens sont évoqués, parfois avec des pincettes, mais en tout cas
comme sils étaient plus ou moins déjà connus du rédacteur judiciaire
de chacune des pièces considérées, on peut en conclure quils sont
assez établis pour être parfaitement connus des « sachants », comme si
cela pouvait finir par devenir un lieu commun.
Et puis, au-delà de ces liens qui hantent périodiquement cette
procédure, un sous-ensemble des pièces en question constitue une
petite trame parallèle en rapport, relativement curieuse, dans
laquelle la 2ème femme de notre père prétend avoir reçu un appel
téléphonique tout à fait étrange, émanant dun mystérieux
interlocuteur la questionnant sur les liens entre Pierre Roche
laffaire Alègre et laccusant de savoir qui a tué son mari. Le tout à
lété 2003, en plein tourbillon médiatique Alègre. Là-dessus, son
avocat fait une demande dactes visant à lidentification du corbeau
dans laquelle il indique 2 périodes dappel possibles différentes et
dans laquelle il souligne de lui-même lintérêt de ces questions,
tenant à rappeler que notre père (dont il était par ailleurs lami et
devant lequel il a plaidé durant les 16 années où ce dernier a été en
poste à Nîmes) avait été, dans le passé, en fonction au parquet de
Toulouse.
Le même avocat revient par la suite à la charge pour donner 2 autres
dates différentes des 2 premières. Le tout a donné lieu à Commissions
Rogatoires, réquisitions et à tout un cirque à lavenant retracé par
une multiplicité de pièces. Et voilà quaprès avoir remué ciel et
terre pour rien, on saperçoit que lappel en question napparaît sur
aucun listing téléphonique. Doù il ressort que cet appel fantôme,
inventé de toutes pièces par la 2ème femme de notre père, était en
fait une provocation, qui sest révélée vaine, visant à essayer de
savoir ce que nous savons sur son implication dans laffaire Alègre.
Dailleurs, il semble que la campagne dacharnement judiciaire et de
persécutions policières dont nous persistons à être victimes,
initialement lancée contre nous au prétexte des sites Web
pornographiques de notre père, a en fait été déchaînée contre nous
parce que lon redoutait que nous ne rendions publiques ces
informations, que nous ignorions en fait au départ, et dont nous avons
par la suite eu connaissance à cause de tous les remous déjà provoqués
par laffaire des sites Internet.
Il fut aisé détablir, dès le débarquement en force dans notre maison
de 5 barbouzes armés de la Brigade de Répression du Banditisme, que
cette affaire idiote de sites Internet nétait quun prétexte pour
venir fouiller notre dossier Roche, nous faire subir des
interrogatoires et senquérir de ce que nous savions des activités de
notre père au cours des 20 dernières années. Et par la suite, quand
vous voyez que notre dossier a mobilisé en nombre les services de
police, de justice et de gendarmerie les plus divers, et cela que ce
soit au plan régional, national et même international (y compris
INTERPOL dans 4 pays et le FBI américain - preuves papier à lappui)
et que nous nous trouvons face à un tel déploiement de forces pour une
affaire à la base aussi grotesque, il devient évident que cétait, dès
le départ, un dossier qui en cachait un autre.
Les Ogres
Dernier point, enfin, mais qui est loin dêtre le moindre : certains
éléments pointeraient sur une possible implication du Garde des Sceaux
Dominique Perben dans ce « magma Roche ». Quavez-vous à déclarer à ce
sujet là ?
Charles-Louis et Diane Roche
Tout dabord que Dominique Perben est en effet impliqué dans laffaire
Roche puisque la Chancellerie sest laissée aller à donner des
garanties écrites dimpunité à notre père, quil était apparemment
absolument indispensable de rassurer en pleine panique, avant quil ne
commette des extravagances qui nauraient pas été réparables par la
suite. Mais cest là une implication qui est bien davantage détaillée
à la rubrique « le ministre impliqué » du site www.affaireroche.com.
Peu de temps après sêtre vu signifier ces garanties exceptionnelles
et à notre connaissance inédites, Pierre Roche allait mourir.
Ajoutez à cela que Perben sest de lui-même impliqué dans le dossier
Alègre par linterventionnisme dont il a fait preuve, puisquil sest
empressé, après avoir « exfiltré » le Procureur Général Volff,
récompensé de ses bons offices par une « promotion-sanction » (sic) à
la Cour de Cassation, de faire opérer la nomination-parachutage sur
place de Michel Barrau, qui recrée un cocktail détonnant avec lavocat
de Dominique Baudis, Francis Szpiner - par ailleurs avocat de Chirac
et ... avocat de lEtat de Djibouti dans la sombre affaire de la «
disparition » du juge ... toulousain Bernard Borrel (note des Ogres :
se reporter, à ce sujet là, à notre précédent article sur létrange
parrallélisme que lon peut établir entre la disparition de Borrel et
celle de Roche). Bref, le même duo infernal que dans laffaire des HLM
de Paris à lépoque où Michel Barrau, affectueusement surnommé «
leffaceur » par ses collègues, était Procureur de Créteil en charge
de la plupart des dossiers brûlants pour Jacques Chirac instruits par
le juge Halphen - qui na pas hésité à accuser directement ledit
Procureur davoir systématiquement fait obstacle à ses investigations
et davoir tout simplement fait disparaître les affaires « sur ordre »
dans son livre Sept ans de solitude.
Et sitôt le parachutage de Barrau réalisé, Perben lui donne ordre
douvrir une enquête sur le non-respect du secret de linstruction
dans cette affaire - en termes moins châtiés, lordre du jour est de
couvrir tout ce qui était en train déclater par la chape de plomb de
la Loi du Silence et de sassurer que ce qui doit rester « secret » ne
soit jamais connu du Peuple.
Tout cela fut dailleurs publiquement dénoncé par le Député Arnaud
Montebourg, qui na pas hésité à écrire directement à Perben pour
laccuser frontalement de chercher sciemment à étouffer laffaire
Alègre par ses agissements.
Et pourquoi Perben sest-il donc tant agité au sujet dune affaire qui
est censée ne le concerner en rien, dans laquelle la Justice doit
pouvoir faire son travail en toute indépendance, sans
interventionnisme déplacé de la part de la Chancellerie, et dont tout
le monde préférait par ailleurs se tenir à lécart pour ne pas être
éclaboussé ?
Nous avons peut-être la réponse depuis que nous venons de tomber par
hasard en librairie, dans un livre consacré à laffaire Alègre, sur le
compte rendu dune confrontation en date du 12 Mai 2003 -
confrontation à loccasion de laquelle la prostituée du pseudonyme de
Patricia avait lancé à Patrice Alègre, dans le cabinet du juge
toulousain, un « Et Perben, tu te souviens ? » qui fût fort
curieusement censuré dans le procès-verbal. Tous ces faits son
rapportés par des journalistes qui font autorité, ainsi que par les
avocats qui ont assisté à la séance. Et cette mise en cause
ministérielle, quil fallait à tout prix passer sous silence, fit
frémir la Chancellerie, où elle suscita le plus vif « affolement » -
cest une citation.
Et voilà ce même Perben qui sexpose et se compromet dune manière on
ne peut plus déraisonnable pour voler au secours du moins défendable
des magistrats pris dans une affaire de fesses quil a lui-même lancée
et qui tourne à sa confusion, lequel se trouve au centre dun volet de
laffaire Alègre qui était resté encore secret à ce jour, avant de
finir par devenir un nouveau cadavre dans laffaire en question.
Ce même Perben qui, saisi par de nombreux Parlementaires de
lOpposition (Députés et Sénateurs confondus) ainsi que par plusieurs
Lettres Ouvertes des 2 enfants du défunt, na toujours pas fait le
moindre semblant de réponse plusieurs années après. Pas plus quil na
été répondu à la Question Ecrite parue au Journal Officiel et posée
par Maxime Gremetz début 2005, et par la suite reposée de manière
prioritaire, dans laquelle celui-ci interpelle le ministre sur le fait
quil ny a tout de même rien dun tant soit peu normal dans la mort
subite de son magistrat haut-gradé en exercice.
Autant dire que les nouvelles pièces du puzzle, jusquici absentes,
apportées par laffaire Roche dans le dossier Alègre ne peuvent
quêtre à même de susciter les plus vives interrogations.
Toute l'affaire sur : http://www.affaireroche.com
Lire sur Politique de Vie : Palmarès National des Tribunaux Mafieux -
Grand Concours 2005 - Nominations mars 2005 : Nîmes, Mende,
Montpellier : affaire Pierre Roche - Avec laimable contribution du
député communiste Maxime Gremetz - Christian Cotten - 23 mars 2005
Extraits et Phrases-clés (parfois allégées*)
Charles-Louis et Diane Roche rendent publics les aveux, recueillis peu
avant sa mort mystérieuse, de leur père Pierre Roche, ancien Président
de Chambre de Cour dAppel, et ayant exercé à Toulouse, concernant
laffaire Alègre.
- Pierre Roche était non seulement un corrompu dans lexercice de
ses fonctions de magistrat (et cela dailleurs dès ses débuts
toulousains) mais encore un pervers sur le plan personnel, grand
amateur de soirées orgiaques entre notables et collectionneur de
photos prises sur le vif lors de ces folles soirées.
- Il nous a parlé dun groupe secret et relativement informel,
basé dans la ville de Toulouse (où il a exercé), auquel il avait eu le
malheur dappartenir et dont il semblait impossible de sortir une fois
que lon avait mis le doigt dans un tel engrenage.
- Ce groupe rassemblait des personnalités de la « bonne société
», haut placées dans différentes sphères : notre père a certes
mentionné le monde judiciaire (où lon recrutait paraît-il beaucoup,
et pas seulement parmi les magistrats, puisque même certains hauts
dignitaires de la police étaient considérés comme des recrues de
choix)
- étaient aussi concernés des sphères aussi différentes que la
Politique, la Finance ou encore le monde médical, et plus généralement
des gens qui comptent dans les secteurs les plus divers - ainsi y
aurait-il eu, parmi les participants, et pour prendre quun dernier
exemple, quelques universitaires.
- il réunit plutôt des notables amateurs de sensations fortes dont
le hobby consiste à mêler, lors de leurs réunions, des pratiques aussi
diverses quuniformément dégoûtantes, et où lon trouve en conjonction
et pêle-mêle la sexualité de groupe, le sado-masochisme,
lautomutilation et la consommation de drogues.
- fonctionnement en réseau, dissimulation a priori des activités «
festives » du groupe en question ainsi que couvrir, en aval,
déventuels scandales qui pourraient résulter de son existence même et
à étouffer les différentes affaires que ne manqueraient pas
doccasionner ces agissements.
- il y aurait dans ses activités un fort aspect criminel, qui va
bien au-delà des liens avec la pègre.
- des soirées dégénèrent pour finir par déraper complètement, une
certaine forme de frénésie faisant dailleurs apparemment partie de
leur essence.
- certaines soirées sachèveraient sur un nombre de participants
en vie à leur terme inférieur au nombre initial de ceux-ci - et cela
parfois par accident non anticipé, et dautres fois de manière
parfaitement préméditée.
- des sortes de cérémonies animées par un célébrant, comme sil
sagissait dune secte où don ne sait trop quel culte.
- des sortes de rituels allant du sacrifice dun animal à
lhomicide pur et simple, en passant par dautres joyeusetés telles
que la scarification de ladepte.
- partie fine entre bourgeois au terme de laquelle on en vient à
tourner autour du thème de la mortification de la chair.
- des chairs transpercées, brûlures de cigarettes ou personnes
attachées pour une séance de torture, parfois réclamée par un malade
consentant et parfois administrée à une victime involontaire.
- les proies du groupe en question étaient toujours sélectionnées
parmi les couches les plus isolées de la population, des « clodos »
(cest une citation de notre père), des prostituées (parfois mineures,
nous a-t-il précisé) et, dans certains cas, des étrangers en situation
irrégulière (y compris des enfants).
- il y a probablement un parallèle plus quédifiant à en tirer
avec les 190 morts mystérieuses classées à la va-vite qui ont marqué,
rien quà Toulouse, les années Alègre. par exemple, une femme
retrouvée, ligotée, baillonnée et étranglée. Ce qui navait pas
empêché la police de conclure à un suicide.
- une pseudo-philosophie de bazar censée justifier tous les
débordements, dinspiration Nietzschéenne.
- dépassement de soi, ascension personnelle au-delà de la
condition humaine et libération ultime de lindividu par la
transgression de tous les tabous, ainsi, accessoirement, que
jouissance sans limites par la saturation des sens. Une sorte de
culture de lexpérience illimitée et de la sensation poussée jusquà
la douleur.
- les « séances » se tenaient dans des lieux variables, des sortes
de caves dimmeubles toulousains ou des environs. certains de ces
lieux étaient équipés de tout lattirail du parfait petit Torquemada.
- un trafic de videos illégales séchangeant sous le manteau à des
prix astronomiques et dont le sujet était lhumiliation bientôt suivie
de la torture et de la mise à mort
- Pierre Roche était un ami de 2 des principaux protagonistes de
laffaire Alègre : dune part une personnalité politique de premier
plan (ndlr : Dominique Baudis ?) et dautre part lun de ses collègues
magistrats (ndlr : Marc Bourragué ?).
- cest le réseau. Le tout cautionné par les plus hautes autorités
puisque Perben sest même refusé à ne serait-ce que poursuivre (sans
même parler de le sanctionner) un trafic dinfluence patent que nous
avions pu lui prouver entre notre père et lun de ses collègues
montpelliérains, compagnon de promotion de lENM et ami de toujours
(ndlr : Kubiec).
- notre père était lami personnel des 2 principales personnalités
du monde politique et judiciaire (ndlr Dominique Perben ? Dominique
Baudis ?) ainsi que dun magistrat additionnel (ndlr Marc Bourragué ?)
qui ont tous les 3 leur nom figurant dans le dossier (ndlr : Alègre),
dont le magistrat chez qui Alègre venait prendre lapéro (ndlr :
Gilles Bivi) (à qui ce même Alègre fut dailleurs présente par un ami
commun « connu dans les milieux de la cocaïne toulousaine », comme
lont révélé les investigations médiatiques à lépoque),
- le fait que Kubiec soit à la fois si proches des 3 protagonistes
judiciaires de ce dossier (ndlr : Alègre) : nous ne croyons pas au
hasard, et voilà qui défie toutes les probabilités.
- notre père est, en quelque sorte le « chaînon manquant » dans
laffaire Alègre, et le fil sur lequel il faut tirer pour dévider
enfin toute cette pelote.
- notre père les savait capables de tout et faire état de ce type
de connaissances interdites risquerait fort de nous mener nous-mêmes à
notre propre perte.
- nous ne souhaitions pas endosser un tant soit peu ou reprendre à
notre propre compte des déclarations qui ne sont pas les nôtres, que
nous ne lui avons jamais demandé et qui constituent avant tout un
simple témoignage
- témoignage que nous nous sommes contentés de recueillir et
aujourdhui de rapporter sans quil nous soit toutefois possible de
garantir sa véracité totale
- nous nous sentons nous aussi assez menacés
- nous aurions dabord souhaité, éviter de renverser de la sorte
sur la place publique les poubelles de la République
- il était absolument indispensable de dévoiler les informations
... si nous voulons avoir une chance de connaître un jour la Vérité
- faire publier sur Internet des photos porno de la prostituée
quil a dû épouser sur un chantage ... le grain de sable qui fait
dérailler toute une mécanique, notre père sest attiré des attentions
... qui semblent avoir causé sa fin.
- il a battu le rappel de ses troupes pour obtenir que ce scandale
ne sorte jamais dans les médias. Ce à quoi il réussit grâce aux
pressions quil exerça sur un vieil ami et compagnon de frasques doté
dune forte influence sur la sphère médiatique en général et plus
particulièrement sur son versant audiovisuel. (ndlr : Dominique Baudis
???)
- la campagne dacharnement judiciaire et de persécutions
policières dont nous persistons à être victimes a été déchaînée contre
nous parce que lon redoutait que nous ne rendions publiques ces
informations, que nous ignorions en fait au départ, et dont nous avons
par la suite eu connaissance à cause de tous les remous déjà provoqués
par laffaire des sites Internet.
- notre dossier a mobilisé en nombre les services de police, de
justice et de gendarmerie les plus divers, et cela que ce soit au plan
régional, national et même international (y compris INTERPOL dans 4
pays et le FBI américain - preuves papier à lappui)
- un dossier qui en cachait un autre.
- Dominique Perben est impliqué dans laffaire Roche puisque la
Chancellerie sest laissée aller à donner des garanties écrites
dimpunité à notre père
- Peu de temps après sêtre vu signifier ces garanties
exceptionnelles et à notre connaissance inédites, Pierre Roche allait
mourir.
- Perben sest empressé, après avoir « exfiltré » le Procureur
Général Volff, récompensé de ses bons offices par une «
promotion-sanction » (sic) à la Cour de Cassation, de faire opérer la
nomination-parachutage sur place de Michel Barrau, qui recrée un
cocktail détonnant avec lavocat de Dominique Baudis, Francis Szpiner
- par ailleurs avocat de Chirac et ... avocat de lÉtat de Djibouti
dans la sombre affaire de la « disparition » du juge... toulousain
Bernard Borrel. - Bref, le même duo infernal que dans laffaire des
HLM de Paris à lépoque où Michel Barrau, affectueusement surnommé «
leffaceur » par ses collègues, était Procureur de Créteil en charge
de la plupart des dossiers brûlants pour Jacques Chirac instruits par
le juge Halphen - qui na pas hésité à accuser directement ledit
Procureur davoir systématiquement fait obstacle à ses investigations
et davoir tout simplement fait disparaître les affaires « sur ordre »
dans son livre Sept ans de solitude.
- Et sitôt le parachutage de Barrau réalisé, Perben lui donne
ordre douvrir une enquête sur le non-respect du secret de
linstruction dans cette affaire - en termes moins châtiés, de couvrir
tout ce qui était en train déclater
- Arnaud Montebourg na pas hésité à écrire directement à Perben
pour laccuser de chercher sciemment à étouffer laffaire Alègre
- pourquoi Perben sest-il donc tant agité au sujet dune affaire
qui est censée ne le concerner en rien
- dans un livre consacré à laffaire Alègre, le compte rendu dune
confrontation en date du 12 Mai 2003 - confrontation à loccasion de
laquelle la prostituée du pseudonyme de Patricia avait lancé à Patrice
Alègre, dans le cabinet du juge toulousain, un « Et Perben, tu te
souviens ? » qui fût fort curieusement censuré dans le procès-verbal.
- Perben sexpose et se compromet dune manière on ne peut plus
déraisonnable pour voler au secours du moins défendable des magistrats
- Perben saisi par de nombreux Parlementaires de lOpposition
(Députés et Sénateurs confondus) ainsi que par plusieurs Lettres
Ouvertes des 2 enfants du défunt, na toujours pas fait le moindre
semblant de réponse plusieurs années après. Pas plus quil na été
répondu à la Question Ecrite parue au Journal Officiel et posée par
Maxime Gremetz début 2005, et par la suite reposée de manière
prioritaire, dans laquelle celui-ci interpelle le ministre sur le fait
quil ny a tout de même rien dun tant soit peu normal dans la mort
subite de son magistrat haut-gradé en exercice.
* Le texte complet est la seule référence à considérer, ces
extraits sont justes indicatifs, merci.
Article extrait du site Les Ogres
Toute l'affaire sur : http://www.affaireroche.com